Mis à jour le 30.12.2019
Quand une personnalité publique affirme dans la presse que les hommes préhistoriques avaient une espérance de vie ridicule, de 25 ans, à cause de la pratique du jeûne notamment. On se calme, et on lit l’article et on comprend que c’est une boulette monumentale.
La fragile théorie du jeûne intermittent
Nous aurait-on menti ? Le jeûne intermittent qui est de plus en plus plébiscité par les scientifiques du monde, et bénéficie d’études de plus en plus nombreuses vantant ses mérites, serait en réalité dangereux ?
Dangereuse au point que le jeûne intermittent serait la cause de la faible espérance de vie de nos lointains ancêtres durant les temps préhistorique. Non, vous ne rêvait pas, je viens de trouver un article fort intéressant, et qui traite – du moins en partie – de ce sujet.
L’auteur de cet article est M. Jean-Philippe Zermati, qualifié d’expert et nutritionniste par le Nouvel Observateur. Selon lui, la référence à l’homme préhistorique chasseur-cueilleur qui alternait des périodes d’abondances alimentaires avec des périodes de famines n’est qu’un prétexte pour justifier un régime spécifique, comme n’importe lequel.
“Ce modèle [ancêtre préhistorique, ndlr.] dont on essaye de se rapprocher est commun à presque tous les régimes – on retrouve notamment cette référence au chasseur-cueilleur dans le régime Dukan.”
Dans ce court extrait que j’ai sélectionné M. Zermati fait une hasardeuse relation entre le jeûne intermittent et le célèbre régime Dukan, hyperprotéiné (dont les effets négatifs ont été maintes fois prouvés).
Si l’auteur ne nie pas les périodes de jeûne que pouvaient subir un chasseur-cueilleur, il fustige par contre nos pauvres ancêtres qui n’avaient que 25 ans à vivre et un cerveau bien ridicule !
Je cite :
“Ils oublient que cet ancêtre avait une durée de vie de 25 ans et un cerveau de moineau !”
Comment ne pas être surpris et choqué par des affirmations aussi simplistes et l’association incroyable entre période de jeûne et espérance de vie.
Jeûne intermittent et espérance de vie : quel lien ?
Les propos de Jean-Philippe Zermati supposent que l’espérance de vie des hommes préhistoriques était faible à cause de la pratique du jeûne intermittent. Cela voudrait dire que le jeûne intermittent est en soi une pratique dangereuse. Pour quelles raisons? On l’ignore, et manifestement Jean-Philippe Zermati également.
Pour lui répondre, il faut voir ces interrogations sous plusieurs angles. Tout d’abord, que savons-nous de l’espérance de vie des hommes préhistoriques ? Pas grand chose, mais d’après les datations et les restes osseux, on estime bien une espérance de vie très faible de l’ordre de 20-30 ans.
L’espérance de vie peut être calculée pour n’importe quel âge, mais c’est bien celle à la naissance qui préfigure dans la plupart des discussions et analyses. Ce point-là est bien incontestable et pour de nombreuses raisons.
Les conditions de nos ancêtres étaient extrêmes. La pression de l’environnement était supposée forte, avec la recherche de nourriture, d’abri, d’eau tout en assurant la sécurité de groupe, sa survie et la reproduction pour maintenir l’espèce.
Bien sûr, les hommes préhistoriques n’avaient pas notre médecine moderne. Il n’avait pas notre arsenal de médicaments, ni les fameux vaccins (qui soulèvent parfois des polémiques dans le monde médical, politiques et publique), et encore moins toutes nos méthodes de stérilisations, de purifications et de contrôle de l’hygiène.
En bref, ils n’étaient pas à notre époque où les progrès de notre société ont permis de réduire fortement les taux de mortalité, surtout pendant l’enfance. Car c’est bien cette période-là qui est la plus sensible dans la vie des hommes. Nous savons désormais que le taux de mortalité des plus jeunes dans les peuples vivant encore traditionnellement est extrêmement élevé. Cette surmortalité fait mécaniquement diminuer l’espérance de vie à la naissance.
Pour autant, espérance de vie ne signifie pas longévité. L’espérance de vie très faible à la préhistoire ne signifie pas qu’aucun enfant n’atteint des âges respectables, qu’aucun senior n’existait. Bien au contraire. Une étude d’envergure réalisée par Michael Gurven et Hillard Kaplan chez des populations de chasseurs-cueilleurs contemporains montre que la longévité dépasse 70 ans, et frôle même les 90 ans.
Incroyable, mais pourtant vrai. Ces recherches illustrent une idée reçue tenace dans les repas de famille où le bon vieil homme des cavernes n’existerait pas, et pourtant. Les vieillards n’étaient pas aussi nombreux, mais étaient bien là.
On remarque même sur le graphique de cet article, qui présente la fréquence des personnes vivantes aux âges présentés en abscisse, que la longévité des chasseurs-cueilleurs rivalise avec celle de la Suède aux 18e siècles. En réalité, nous savons que l’espérance de vie au 17e siècle était probablement équivalente – ou très proche – de celle de nos ancêtres du paléolithique.
Les dangers supposés du jeûne intermittent ?
Le jeûne intermittent pourrait-il être une cause de la faible espérance de vie de nos ancêtres ? Si cela semble improbable au niveau des études paléoanthropologiques, que dit la science sur ce sujet ?
La science est loin, mais alors très loin, de mettre en avant un effet délétère du jeûne intermittent sur la santé, bien au contraire. Une synthèse récente, publiée en décembre 2019 dans le NEJM par Rafael de Cabo et Mark Mattson nous rappelle les nombreux bénéfices d’un jeûne intermittent, qui vont bien au-delà de la simple perte de poids.
Se passer de nourriture pendant 16 ou 18 heures permettrait à l’organisme de mieux réguler le glucose (sensibilité à l’insuline notamment, d’augmenter la résistance des cellules au stress et de tout simplement supprimer l’inflammation.
À lire : le dossier complet de Dur à Avaler (réservé aux abonnés) sur les bienfaits de l’exposition au froid pour lutter contre l’inflammation, le diabète, l’obésité et améliorer son système immunitaire.
Je suis donc désolé d’affirmer aujourd’hui à Jean-Philippe Zermati que le jeûne intermittent, ou la restriction horaire de prise de nourriture est quelque chose qui semble extrêmement bénéfique pour la santé humaine, plutôt que l’inverse.
Notre physiologie et nos processus biologiques ont en fait évolué dans le sens d’une prise alimentaire restreinte dans une plage horaire limitée, plutôt que nos trois repas par jour -voire quatre ! – qui sont plutôt des normes sociétales pour faciliter la vie en société (travail, école, etc.)
A lire : mon récit d’un jour de jeûne par semaine et celui de 3 jours !
Le régime de nos hommes préhistoriques pourrait être dangereux ?
Jean-Philippe Zermati ne le dit pas clairement, mais on pourrait aussi croire que le régime alimentaire de nos ancêtres pourrait être la conséquence de cette piètre espérance de vie. Pourquoi pas.
Mais de la même manière que pour le jeûne intermittent, l’alimentation traditionnelle de nos ancêtres principalement à base de produits riches en calories, bruts et naturels tels que des produits animaux, des oeufs, des tubercules, des fruits ou encore du miel est particulièrement adaptée à notre physiologie.
Aujourd’hui, le fameux régime paléolithique propose de mimer ce retour aux sources en évitant les produits industriels et transformés, mais aussi les produits laitiers, céréaliers et sucrés…
La science n’est pas aussi abondante sur le régime paléolithique que sur le jeûne intermittent, mais l’ensemble des données médicales est rassurant et tend à montrer une amélioration de nombreux paramètres biologiques, une perte de poids et de la taille, avec globalement une diminution de nombreux facteurs de risques cardiovasculaire (et non, les gourous qui défendent le régime paléo ne sont pas obèses !).
M. Zermati et son business « anti régime »
En fait, M. Zermati avec un collègue sont les rédacteurs d’un régime en ligne qui se base sur l’improductivité des régimes amaigrissants et propose une méthode pour maigrir sans régime.
On comprend mieux pourquoi M. Zermati est aussi catégorique contre le régime Dukan, le jeûne intermittent et tous les autres régimes amaigrissants.
D’ailleurs, Thierry Souccar vient de lancer une superbe guerre ouverte contre le site « no régime » qui propose une pétition adressée au ministre de la Santé afin d’interdire la prescription de régime amaigrissant par des médecins.
Si vous êtes assez courageux pour lire, l’attaque des uns et la réponse des autres, vous apprendrez que derrière cette pétition pour interdire les prescriptions des régimes amaigrissants cachent un commerce de coaching en ligne pour perdre du poids sans régime.
En bref, si vous souhaitez être informé correctement, lisez plutôt les articles de Dur à Avaler.
29 commentaires
Merci pour ton article.
Le monsieur fait faire du jeûne intermittent par des voies détournées de toute façon : “ai-je vraiment faim…mmh…non, alors je saute un repas”. Qu’il choisisse d’omettre toute la science (évolutionniste ou non) qui existe déjà et qui soutient ce modèle de régime est malhonnête.
Tout à fait, on se rend bien compte qu’il fait des attaques sans aucune base et reflexion, simplement pour justifier une méthode commerciale dont il est le propriétaire.
J’imagine que tu as du lire l’article de Souccar, c’est assez probant.
Merci de ta reflexion Sylvain : )
Je suis d’accord avec lui sur un seul point :, les régimes amaigrissants ne servent à rien. Seul compte un régime équilibré avec ou sans jeûne intermittent. Puis de toute façon à moins de manger sans arrêt on jeûne tous. D’ailleurs on nous répète sans cesse de jeûner entre les repas. D’ailleurs qui a décrété que l’on devait manger 3 fois par jour. Pourquoi pas 5 ou 6 ? Ons’oblige parfois à manget juste parce que c’est l’heure. Mais quid de la faim ?
@ Mikael:
C’est tout le sujet du débat. “Quelle est l’utilité des régimes amaigrissants ?”
Rien si on en croit les auteurs du blog “no régime”. Et pourtant, Thierry Souccar revient largement dessus dans l’article que j’ai cité dans mon propre billet.
J’ai l’impression que tu n’es pas allé lire la réponse de Souccar. Quoi qu’il en soit, les résultats des régimes amaigrissants sont variables les uns des autres, et sont énormément mis à mal à cause des régimes à la mode (Dukan, Zone, et tous les autres) qui n’assurent pas de maintient sur le long terme.
Contrairement à certains régimes qui, je dirais, associent harmonieusement des propriétés physiologiques évidentes (index glycémique bas entre autre). Du coup, un cortège d’études a déjà prouvé l’efficacité de tel régime sur le poids, et sur l’état de santé (risques de maladies cardiovasculaires, diabètes, obésités, etc.)
Cependant, aujourd’hui je suis d’accord avec toi. Les régimes à la mode sont juste “à la mode”, et ils procurent beaucoup de bien être immédiat (forte et rapide perte de poids) sans apporter les moindres chances que ces résultats perdurent dans le temps.
De ce fait, la démarche de “No régime” de vouloir interdire tous les régimes amaigrissants est une erreur extrêmement malhonnête dans la mesure où certains on plus que fait leur preuve !
Oh putain, je t’avais lâché un pavé pour répondre à tes questions sur la faim et les 5 repas par jour. C’est dépitant de devoir tout réécrire… je vais simplifier (zut!)
Donc, moi je pense que le diktat des 3 ou 4 repas par jour ont été organisée par la société et par les heures de travail très rythmées.
J’ai écrit un article qui en parle:
http://www.dur-a-avaler.com/pourquoi-je-jeune-24-heures-par-semaine-a-25-ans/
Il n’ y a aucune preuve qu’il faille manger X fois par jour et surtout à certaines heures de la journée. D’autant plus que le petit déjeuner n’est pas essentiel.
Je te parlais de conditionnement presque parloviens. Pour moi, les heures du matin, midi et le soir nous ont conditionnées à avoir faim et à manger ! Même si l’on a pas faim, c’est l’heure de manger alors on doit manger. Sur ce point, tu as parfaitement raison.
Je m’en rend compte tous les jours au travail, aujourd’hui, je ne mange pas et même à midi. Les collègues peuvent être surpris, et c’est bien normal.
Je te disais également que je n’étais pas pour les 5 à 6 repas par jour, car aujourd’hui, les habitudes alimentaires sont trop mauvaises pour prendre le risques de multiplier des repas malsains (snack, bonbon, soda…). Par contre, si tout le monde avait pour habitude de croquer un fruit, des amandes ou même des crudités, alors là, il n’y aurait pas les même problèmes (et peut-être même des solutions.)
Finalement, je pense qu’auourd’hui la faim n’est plus physiologique: manger pour vivre, mais comportementale ou sociétale: vivre pour manger.
Peu de personnes connaissent réellement la sensation de faim, et pas le gargoullis de 10h parcequ’on veut notre décharge de sucre quotidien. Pour s’en rendre compte, il est impératif de faire des jeûnes, je parle pour les adultes évidemment et toujours sous couvert médical !
Ce que Zermati feint de ne pas comprendre, c’est que le jeûne intermittent n’est pas un régime, mais un mode d’alimentation qui doit être poursuivi à vie, contrairement au régime Dukan.
Le pire dans cette histoire, c’est que, tous comme Dukan, Zemati et son collègue Appfeldorfer ont plein de groupies qui défendent bec et ongle leurs champions.
Par exemple, le forum Vive les Rondes (http://www.vivelesrondes.com/forum/) défend uniquement le régime Zermati/Appfledorfer et banni toutes discussions sur les autres « régimes ». On en vient à des situations ubuesques ou les rondes n’ont plus que deux méthodes : accepter leur kilo en trop (car les régimes c’est mal) ou se faire charcuter l’estomac.
Salut Eric,
Dans les préceptes du régime Dukan, il doit être suivi à vie. De mémoire il appelle ça le rythme de croisière avec 1 jour par semaine uniquement des protéines (le lundi je crois)
Ils défendent un business en tout cas, comme tous les autres dirons nous
En fait je suis pour les régimes mais p
Je reprends ^_^ En fait je suis pour les régimes mais pout les régimes équilibrés. À partir du moment où l’on mange en prenant conscience d’un besoin d’ équilibre alimentaire et en évitant les produits «toxique» (soda, chips, etc), en s’imposant quelques règles d’hygiène élémentaire (mon corps n’est pas une poubelle), nul besoin de régime à la mode. On vit en harmonie avec son corps et si on veut perdre un peu de tour de ventre, on lève son cul de sa chaise et on va faire un peu de zumba ou au minimum de marche à pied.
Je suis pas pout le charcutage Le problème c’est la quantité de surpoids car arriver à un niveau, lr corps ne peut plus se débarrasser du surpoids juste en rééquilibrant son alimentation. Car le moindre effort coute. Il s’agit alors d’ obésité et non de surpoids. Aucun régime n’est alors effficace excepté une opération.
Dans tout les cas les facteurs déclenchants sont à éliminer avant tout effort : les causes psychologiques (pourquoi on mange trop), les causes environnementales, la paresse, la procrastination et le manque de connaissance en diététique. Sans ça tout les régimes sont inutiles.
Tu soulèves beaucoup de questions avec ton commentaire.
On se rend compte que la question de “régime” est plus complexe qu’il n’y parait. Quand je lis ton commentaire, je pense à un régime éducatif. C’est évidemment pas ce que l’on retrouve à la mode où on mange ce qu’on nous dit de manger sans connaitre le moindre mécanisme physiologique et cellulaire.
Le manque de connaissance en diététique et nutrition doit être le facteur le plus dangereux (couplé avec les publicités mensongères) dans l’alimentation moderne.
Je repense à ce vieux dicton où l’on peut soit apprendre à pêcher soit demander du poisson sans savoir pêcher. L’analogie avec les régimes est qu’on exécutera un régime sans conviction, sans connaissance et à la moindre baisse de motivation ou de volonté, les comportements initiaux négatifs reprendrons le dessus.
Donc oui, il vaut mieux apprendre à manger et à bouger son corps. Après, sans prendre les cas d’obésité morbide vraiment extrême, même en fort surpoids, le contrôle de l’alimentation (couplée avec une activité physique) peut entrainer un retour à l’équilibre du poids corporelle.
Même si cela prend du temps, parfois il faut autant de temps pour perdre ses kilos que l’on a pris de temps pour les gagner… On peut taper dans les 1 voire 2 ans de régime. Et on est très loin des promesses à la Dukan avec des pertes spectaculaires très rapidement.
Tu m’as fait peur avec ton titre :)
J’ai commenté sur l’article à l’époque, mais ton article replace les choses dans leur contexte… surtout cette image persistante et bien débile des 25 ans d’espérance de vie. Ils oublient que ça inclut la mortalité infantile, et que les conditions de vie n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.
Merci, on voit à tes chiffres qu’on a de la chance de vivre à notre époque. A deux générations près…
J’ai lu ton commentaire effectivement ! ; )
J’avais 1h de libre, je me suis dit que j’allais faire une critique de cet article, il en vaut bien la peine !
Je suis d’accord avec toi pour l’espérance de vie, et en écrivant l’article, je me suis dit qu’un article entier sur l’évolution de l’espérance de vie depuis le paléolithique ne pourrait qu’être bon pour couper court aux rumeurs, aux “on dit que…” et idées totalement farfelues !
eh il est médecin le type pour annoncer de tels discours !…. ils prennent vraiment les gens pour des biiip! encore une fois….. business is business et welcome mauvaise conscience.
Carrément. Ce mec défend son business, tu as tout à fait raison ! L’ignorance est notre pire ennemie en tout cas ! Ravie de retrouver tes commentaires ;)
Salut Jérémy,
Etant médecin, il est “censé” diffuser les préceptes du ministère de la Santé (“mangez, bougez”…). Très peu osent s’en écarter.
Donc, rien d’étonnant à ce qu’il descende le jeune intermittent : ce n’est vraiment pas un mode d’alimentation qui fait gagner de l’argent à l’industrie alimentaire.
En revanche, comparez l’IF à Dukan… faudrait m’expliquer…
Salut Jérémy,
Je profite de voir que tu es là sur mon site pour te faire part d’une remarque:
Il est impossible de commenter certains de tes articles de ton blog, et en particuliers celui-ci: http://simpletofit.fr/6-habitudes-simples-pour-alimentation-saine/.
J’aimerais réagir sur certains point où je pense qu’il y a confusion. Je t’ai déjà envoyé deux mails sur le même sujet, mais toujours sans réponse.
Alors ?! Qu’en est-il ?
Ah ?
Concernant les commentaires, il devaient être fermés à cause de l’âge de l’article. C’est résolu maintenant.
Pour tes 2 messages, mystère… je vais chercher d’où vient le problème, merci pour l’info !
En attendant, je t’envoie mon adresse mail par ton formulaire de contact.
Je ne comprends pas comment autant de gens peuvent rentrer dans le jeu du “conspirationnisme”… C’est vrai, il est bien plus logique de croire les propos de quelqu’un qui ne fait preuve d’aucune qualification, et de son ami “Damien” qui n’est pas plus crédible, que les écrits d’un docteur expert en nutrition. Alors c’est bien mignon de vouloir faire le buzz avec son blog et de surfer sur la vague de “la dénonciation des méchants vilains qui passent des diplômes mais qui sont pourris par la société de consommation”…mais c’est plutôt risible parce qu’enfantin au possible… Connaissez-vous les différentes étapes qui amènent à la publication d’un article dans des grandes revues ? Savez vous que par ce processus, les dires des scientifiques sont épluchés par d’autres personnes extérieures pendant des semaines pour vérifier les données des études ? Il ne s’agit pas de publier un texte sur un blog et de faire croire qu’il est parole d’évangile…
@VN:
Je ne suis pas sur mon PC mais je découvre ton commentaire. Premièrement, je suis doctorant en écologie, donc oui, je connais le cheminement d’un article scientifique pour être publié dans une revue à comité de lecture.
Je sais donc qu’il y a effectivement des “reviewers”, ces personnes qui lisent, critiquent et parfois corrigent des articles avant publication officielle. Tu dois savoir qu’une étude de très haute renommée, et qui est également publiée dans un journal avec une très haute renommée (le facteur d’impact, mais j’imagine que tu es au courant) peuvent être totalement biaisée, non avenue et ne servir en aucun de preuve.
Je te conseille de lire plus sérieusement les nombreux articles que j’ai écrit pour te rendre compte que les études ne valent parfois rien, et peu importe le journal et la qualité des “reviewers”. D’ailleurs certains journaux ne sont absolument pas indépendant, et donc les études publiées à l’intérieur seront non avenues également.
Donc, VN, tu es en train de découvrir la vie. Alors je vais te laisser découvrir cela sur mon blog qui fait le “buzz” comme tu dis, mais pourquoi fait-il le buzz ? Il fait le buzz car il met le nez dans les dossiers qu’on aimerait pas savoir !
Mais dis moi VN, tu n’es pas un vétérinaire par hasard ? Non je dis ça parce qu’en ce moment j’ai une vague de vétérinaires en colère qui sévisse sur le blog sans même prendre le temps de comprendre, de réfléchir et de faire une argumentation concrète. Dis moi alors ?
Ceci étant dit, c’est marrant que tu associes “Damien” avec mon blog, pour le jeûne intermittent ?
En tout cas, ton commentaire n’est que pur bêtise, c’est magnifique, merci d’être passé et aurevoir ; )
Non je ne suis pas vétérinaire, désolé de ne pas abonder dans ton sens encore une fois. Cependant, il m’apparait clair que tu me prends pour un “illuminé” qui n’a rien compris. Si tu penses être si haut au dessus du système qui régit nos progrès scientifiques, et que pour toi il est à refondre puisque “pourri jusqu’à l’os” (il me semble que cela est une expression qui te plait), quelles sont tes propositions ? Les articles pourris ne seraient pas, par coïncidence, ceux qui vont à l’encontre de tes idéaux ? Il serait interessant et nécessaire pour le bien de tous que tu cites un peu plus précisément tes sources, les articles dont tu te nourris (oui tu sais, comme lorsque tu rédiges une bibliographie scientifique, gage de sources vérifiées et vérifiables) pour que nous aussi, pauvres lecteurs, puissions à loisir aller vérifier tes dires et tes affirmations. Que nous aussi nous puissions aller trouver un conflit d’intérêt qui n’existe pas pour démonter pièce par pièce tes argumentations. Evidemment qu’il y a des “pourris” dans tous les milieux, y compris dans le monde scientifique, de nombreuses affaires nous l’ont déjà démontré, mais il est bien trop facile d’en faire une généralité et une base pour reconstruire ta propre argumentation.
Si tu parles du jeûne intermittent, toutes les références scientifiques sont disponible ici et là dans les articles de mon blog. Mais je t’en pris VN, navigue, clique et lis mes références. Je peux même te les envoyer par mail si tu veux. Au plaisir de te lire à nouveau. ; )
Si je puis me permettre d’apporter mon modeste commentaire après la tempête… :|
Pour en revenir à l’article, je suis étonnée (enfin un peu) de lire ça de Zermati qui en effet encourage à manger quand on a faim, et pas avant.
J’ai le souvenir d’avoir découvert involontairement le jeun intermittent pendant une période particulière de ma vie où j’avais totalement revu mon rapport à la nourriture. Ainsi je ne mangeais que lorsque j’avais réellement fin, et aussi et surtout je mangeais lorsque j’avais faim ! Je ne loupais pas le coche. Egalement j’écoutais mon corps, et essayais au mieux de consommer les aliments dont j’avais besoin (et non envie) et en quantité suffisante. Ce qui m’a tout naturellement amené à des jeun de souvent 15-16h, parfois presque 24h…
C’est pendant cette période que l’on m’a parlé de Zermati et sa vision des choses, et je m’y étais totalement retrouvée.
A la lecture de l’article du site “le.plus”, j’ai le sentiment que Zermati ne fait que se braquer de manière simpliste face à une nouvelle forme de régime officiel avec son bébé “anti-régime”, alors que le jeun intermittent en lui même s’associe tout à fait à sa méthode.
En bref, j’ai l’impression qu’il veut à tout prix défendre son “non régime”, sans vraiment aller voir plus loin.
Ou alors (/en plus) a-t-il été influencé pour réagir de cette façon ?!
Amélie
Passé un certain “audimat”, la plupart des grands géronimos de la nutrition veulent avoir raison, surtout s’ils ont tort. Les autres se contentent de faire la synthèse entre les différents apports des uns et des autres et ne nient jamais la réalité du terrain…
Comment ce grand expert peut nous dire que la durée de vie était de 25 ans pour notre ancêtre le chasseur cueilleur, on en sait tout simplement rien …
Pour véritablement savoir si le jeune intermittent nous mène à une mort prématuré, il faut mener une étude qui n’aura jamais lieu car si on s’aperçoit qu’en mangeant moins on est en meilleure santé c’est un drame économique : moins de consommation et presque plus de médicamentes. Mais ce qu’on constate quand on mange moins et qu’on saute un repas c’est qu’on est moins ballonné et plus alerte.
Dans la liste des remèdes miracles oubliés car pas rentable : le chlorure de magnésium, si le cœur te dit de t’y intéresser. Tu seras surpris.
Je souhaiterai commencer à jeûner mais j’ai peur d’avoir des hypoglycémies car je suis prof de Fitness et je dois assurer des cours tous les jours…. Qu’en penses tu?
Salut Mendoza,
Je me permets de te répondre.
Pourquoi as tu peur d’avoir des hypoglycémies ?
Es-tu diabétique, intolérant au glucose ou atteint d’une maladie du pancréas ?
Si non, je ne vois pas pourquoi tu serais atteint “d’hypoglycémie”.
En effet, l’hypoglycémie est caractérisé principalement par une baisse importante de la glycémie (aux alentours de 0,6 g/l).
Ayant un père diabétique, je peux te dire que les simples “coups de barre” que l’on peut ressentir quelques heures après avoir consommer un trop plein de glucides n’ont RIEN A VOIR avec une vraie hypoglycémie (propos totalement INCOHERENTS, perte du raisonnement logique, perte de connaissance pouvant aller jusqu’au coma)…
Donc mon conseil : teste le jeune intermittent et tu verras bien si tu tiens !
A mon avis, tu auras une période de “sevrage” du petit déjeuner et donc il ne faut pas courir prendre du sucre au premier signe de “coup de barre” (qui je le répète n’est pas une hypoglycémie vraie…).
En espérant t’avoir éclairé.
Salut Jérémy, je tenais à te signaler que tu as deux liens morts, me semble-t-il, dans ton article.
Les liens : “Damien” et “Que dit la science sur le jeûne intermittent?”
À bientôt! :)
Merci pour tes articles très intéressants!
Concernant l’espèrance de vie je suis tombée dernièrement sur cet article :
https://lebilan2.wordpress.com/2015/05/10/esperance-de-vie-en-baisse-pourquoi-les-francais-mourront-plus-tot/
pas directement en lien avec l’alimentation, mais lorsque l’on prône comme indicateur absolu du bien être d’une société l’espérance de vie il est à mon sens important d’avoir des informations sur la réalité des chiffres à ce sujet… Et cet article ne décrit que la situation actuelle en France (et au Royaume-Uni) en prenant en compte le facteur travail. Quels seront les chiffres dans 15-30 ans, lorsque notre génération nourris à l’industriel et au chimique depuis la naissance atteindront 50-60 ans?
je viens juste de m’interresser à ton blog je remarque que rien ne s’est inscrit dans la dernière année.