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Se supplémenter en choline, un nutriment essentiel qu’on trouve abondamment dans les œufs, pourrait atténuer des problèmes de mémoire. Zoom sur ce nutriment un peu oublié en nutrition.

© Alexander Grey | Unsplash

Importante choline

La choline à prononcer avec un « k » n’est pas le nutriment le plus populaire. Il est pourtant essentiel au bon fonctionnement de l’organisme.

Pour le développement cellulaire, le transport des matières grasses, la synthèse de toutes sortes de molécules importantes ou encore pour la neurotransmission.

Bref, la choline est importante pour notre organisme, et le risque de carence plane d’une manière un peu chaotique au-dessus de nos têtes.

C’est un sujet extrêmement complexe.

Car si les apports viennent principalement de notre alimentation, et des produits animaux (les oeufs notamment), nous pouvons aussi synthétiser ce nutriment.

Mais voilà. Parfois la nature est « mal faite », et des mutations génétiques viennent troubler cette synthèse.

Comme pour d’autres nutriments, comme la vitamine A.

Autrement dit : certains individus peuvent être plus à risque de carence que d’autres. J’en parlais dans le détail dans cet article dédié à ce nutriment d’importance.

Je précisais notamment que la choline avait un rôle important dans la cognition et l’apparition de troubles neurologiques.

L’idée d’utiliser la choline pour lutter contre des problèmes neurologiques n’est pas nouvelle.

Plusieurs études précliniques sur des souris ont montré des résultats positifs d’une supplémentation prolongée en choline contre les symptômes de la maladie d’Alzheimer (1, 2, 3)

Des constats qui ont poussé certains chercheurs a évaluer la supplémentation en choline sur les performances cognitives d’une catégorie particulière de personne : des personnes âgées en bonne santé, mais avec des problèmes de mémoire (associé à cet âge).

De la choline contre les trous de mémoire ?

Une équipe japonaise a publié le premier essai clinique randomisé et contre placebo pour évaluer une supplémentation en choline sur plusieurs paramètres en lien avec la mémoire.

100 participants ont été répartis aléatoirement en deux groupes, qui ont pris soit un placebo, soit de la choline (citicoline, 500 mg par jour) pendant 12 semaines.

Globalement, la supplémentation en choline a eu un effet positif sur les problèmes de mémoires chez ces personnes âgées…

Si on en croit les résultats présentés dans le résumé.

Car sur une batterie de huit examens, seulement deux montrent un effet statistiquement significatif positif à la supplémentation.

Les résultats sur le critère principal, la mémoire spatiale à court terme, n’ont pas été concluants.

Mais un résultat statistiquement significatif n’est pas forcément cliniquement significatif.

Dit autrement : une légère amélioration sur une échelle d’évaluation pourra n’avoir aucun effet perceptible dans l’amélioration clinique des participants.

Par exemple, un critère secondaire d’évaluation, statistiquement significatif en faveur de la supplémentation en choline, montre un score allant de 3.92 à 4.04.

Soit 0.12 point d’amélioration.

Cliniquement, cela m’étonnerait que cette infime différence apporte un réel changement positif dans la vie de ces personnes.

Faut-il se supplémenter ?

Vaste question.

Il faudrait éventuellement vérifier si l’on est en carence.

L’âge est clairement un facteur de risque de carence en choline. L’alimentation pourrait aussi l’être, surtout dans le cadre d’un régime sans produits animaux où l’oeuf apparaît comme la source la plus accessible et riche en choline.

Mais comme je le disais dans un précédent article, nos connaissances sur ce nutriment essentiel, nos besoins et l’impact des mutations génétiques sur notre synthèse de choline restent encore floues .

L’idée de se supplémenter chez des personnes en proie à des troubles légers de la mémoire pourrait avoir un rôle bénéfique selon ce tout premier essai clinique.

Mais ses résultats doivent être pris avec précaution.

Il est préliminaire avec des bénéfices statistiques dont la portée clinique est limitée.

Nous avons déjà eu par le passé des résultats identiques pour des médicaments, notamment contre la déroutante maladie d’Alzheimer. Il est relativement facile de faire émerger des différences statistiquement significatives avec suffisamment de participants.

Mais ces différences doivent avoir du sens pour l’état clinique du patient.

Seront-elles perceptibles ?

Dans le cas de la choline, les risques d’une supplémentation excessive sont inexistants.

Alors pourquoi pas. Mais en attendant, cette étude doit ouvrir la voie à d’autres essais pour tenter d’y voir plus clair sur l’effet de la choline sur nos capacités cognitives.

On reste en contact ?

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