Des parents témoignent de l’effet parfois incontestable du sucre sur le comportement de leurs enfants, qui deviennent de véritables démons après s’être enivrés de sucre. Pourtant, les études nous avertissent qu’on se trompe complètement sur ce sujet, et que nos évaluations sont loin d’être objectives. Enquête sur le sucre qui rend hyperactif.
Du gâteau qui rend fou
Qui n’a jamais entendu parler du sucre qui transforme un enfant sage en petite fureur ? Des hyperactifs. Surtout chez les parents qui constatent l’incroyable pouvoir des collations sucrées sur le comportement de leur progéniture.
Un comportement qui change brusquement avec la décharge glucidique, et bien souvent venant de produits ultra-transformés (qu’il est préférable de limiter). Ces observations semblent tellement unanimes que le lien de causalité paraît lui aussi avéré.
Et indiscutable.
Les premiers doutes émis contre le sucre ne datent pas d’hier. Ces griefs remontent à plus de 40 ans en arrière. Le développement de l’industrie agroalimentaire avec son lot de produits ultra-transformés s’est accompagné d’une recrudescence de troubles du comportement.
Mais le lien est-il pour autant clairement démontré ?
Car si nos sociétés occidentales ont changé de bien des manières, cela ne concerne pas uniquement notre modèle agroalimentaire.
On sait que nos observations, les plus sincères et objectives soient-elles, peuvent trahir une réalité physiologique et biologique complètement différente. Nous avons des avertissements en la matière.
L’effet placebo fonctionne chez des nouveau-nés, et même des animaux, uniquement grâce à l’attente positive des parents ou propriétaires des bêtes qui notent plus volontiers des améliorations.
Nos préjugés altèrent notre libre arbitre, que l’on ait conscience ou pas de l’existence de ces mêmes préjugés.
C’est la même observation chez les experts qui possèdent des liens d’intérêts forts et significatifs avec un industriel. Ces derniers clament bien souvent conserver leur libre arbitre, alors que les travaux dans ce domaine montrent l’exact opposé.
Devant ce parterre d’avertissements, on devrait aborder la question de l’hyperactivité des enfants et du sucre avec une prudence exacerbée… en essayant de retracer le fil de l’histoire médicale et scientifique.
Car ce lien fait l’objet d’un débat scientifique passionnant… qui remonte aux années 80 et se poursuit encore aujourd’hui avec l’affinement des méthodes scientifiques et la meilleure compréhension de la biologie de notre organisme.
Que vous soyez convaincu ou non que le sucre rend nos enfants (et aussi les adultes) hyperactifs, vous allez découvrir l’envers du décor, avec une analyse complète, accessible et totalement indépendante.
On va également discuter du rôle du sucre dans le développement du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), mais aussi du célèbre aspartame, cet édulcorant alternatif au sucre.
Faut-il craindre les bonbons ou les voitures pendant Halloween ?
La célèbre fête du 31 octobre qui déchaîne les passions autour des déguisements de sorcières et autres monstres est aussi une hécatombe… pour les enfants.
Cette journée où les bonbons circulent au grand dam des parents, les voitures ne cessent aussi de circuler avec énormément de piétons, et notamment des jeunes.
Or, de nombreuses études montrent l’augmentation dramatique des accidents avec des piétons lors de cette fête (8, 9).
Donc, il vaut mieux durant Halloween se méfier des voitures et des chocs gravissimes plutôt que des bonbons, dont l’excès devrait rester exceptionnel !
Le mythe à l’épreuve des faits
Les témoignages abondent en faveur de l’hypothèse pro-hyperactive du sucre. Une hypothèse qui a pris scientifiquement racine au tout début des années 80, avec la publication des premières observations contrôlées qui confirment un lien (1).
Il n’en fallait pas davantage pour lancer ce sujet dans la sphère scientifique internationale et alimenter l’image populaire du sucre qui transforme les enfants en trublion.
Car on accuse le sucre de rendre hyperactif, mais aussi plus agressif avec une perte de l’attention.
On parle aujourd’hui plus volontiers du TDAH (ADHD, en anglais). Un trouble dont les premiers écrits scientifiques remontent à la fin du 18ème siècle et qui toucherait 10 % des enfants et adolescents de 4 à 17 ans aux USA.
Dans le monde, la Fédération internationale nous précise que ce trouble toucherait 6 % des jeunes et 2,5 % des adultes (2).
De retour dans les années 80, les scientifiques s’accaparent du sujet avec plus d’entrain. L’objectif est désormais de reproduire les études qui incriminent le sucre pour consolider l’association et déterminer les mécanismes de causalité.
Pourquoi diable ce sucre transforme-t-il les enfants en petits démons ?
Sauf qu’il y a un loup. Les chercheurs tombent rapidement face à un constat terrible en science : ils n’arrivent pas à reproduire les premiers résultats positifs du début des années 80 (3, 4) !
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