La colchicine est le nouveau chouchou de la presse pour traiter la Covid-19 malgré de bien maigres évidences scientifiques, avec des risques sérieux et graves d’intoxications. Derrière les promesses, de la prudence est impérativement nécessaire.
Sommaire
- Après la chloroquine, l’ivermectine, voici la colchicine !
- La science derrière la colchicine
- Quand le Canada sème la zizanie
- Une dose efficace proche de celle… qui est fatale
- Ne pas mettre la charrue avant les bœufs
Après la chloroquine, l’ivermectine, voici la colchicine !
Alors que les débats scientifiques sur l’hydroxychloroquine, puis l’ivermectine, cet antiparasitaire réputé extrêmement efficace contre la Covid-19, ne sont même pas terminés, nous avons un nouveau traitement potentiel mis en avant dans la presse et les réseaux sociaux.
La colchicine, dont le doux nom qui s’approche de celui des insectes porte-bonheur, est utilisé depuis de nombreuses pour traiter les crises aiguës de goutte. Cette maladie articulaire inflammatoire que l’on associe à une alimentation trop riche en gibier et féculents.
C’est une petite plante annuelle aux très belles fleurs violettes, les colchiques, que l’on trouve le principe actif d’intérêt pour cet article, la dénommée colchicine.
Oui les scientifiques restent relativement classiques pour les descriptions. Simple, mais efficace.
Pour la Covid-19, les études de repositionnement de cette ancienne molécule peu coûteuse et bien connu rapportent des effets positifs sur le nouveau coronavirus SRAS-Cov-2.
Des résultats suffisamment prometteurs pour que les médias mainstream s’empare de cette ivermectine bis avec des titres sensationnalistes.
Cnews nous parlait de la colchicine comme « un nouvel espoir contre les formes sévères » (1), ou encore Midi Libre (2) alors que le Parisien s’entourait de davantage de doute et d’interrogation en parlant du « premier traitement oral » contre la Covid-19 (3).
Face aux incertitudes croissantes sur l’efficacité des vaccins mis sur le marché, avec les retours d’Israël d’une efficacité plus basse que prévue après la première dose, et l’émergence de plusieurs variants dans le monde, l’intérêt de repositionner un médicament existant reste une stratégie capitale de lutte contre la Covid-19.
On retrouve en France la colchicine sous le nom de marque de colchicine opocalcium produite par un laboratoire peu connu du grand public, Mayoly Spindler. On utilise la colchicine, en plus des crises de goutte, contre la péricardite aiguë ou encore pour la maladie de Behçet (4).
On va revenir dans cet article sur l’intérêt de la colchicine pour traiter les malades de Covid-19.
On va bien sûr revoir sur la qualité des études à l’origine de ces articles de presse pour en extraire la substantielle moelle, et notamment chez qui le traitement pourrait être efficace (en phase tardive, précoce ou en prophylaxie…)
On reviendra aussi sur les risques que posent ce traitement. Car devant l’intérêt soudain pour cette molécule, des spécialistes en pharmacologie et des généralistes alertent sur les risques de surdosages pour lesquels nous n’avons aucun antidote connu.
Autrement dit, le surdosage peut vous tuer.
Une raison de plus pour s’informer correctement sur les avantages et les risques de ce médicament remis au goût du jour par la pandémie de Covid-19
Une nouvelle occasion de se former en douceur à la lecture critique d’articles scientifiques, avec un vulgarisateur 100 % indépendant qui n’a qu’un seul but : vous donner toutes les clés pour vous forger un avis libre et éclairé.
C’est parti. Et c’est avec un plaisir certain que j’écris cet article pour une molécule avec un nom autrement plus simple à écrire !
Ivermectine : la nouvelle chloroquine torpillée par Big Pharma ?
L’antiparasitaire quasi gratuit, connu de longue date et accessible partout serait extrêmement efficace à n’importe quel stade de la maladie Covid-19. L’ivermectine remplace pour ainsi dire l’hydroxychloroquine. Avons-nous enfin le remède miracle ou répétons-nous les mêmes erreurs du passé ?
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1 commentaire
Le pire dans tout ça, c’est ceux qui, désespérés de ne pas êtres soignés, vont aller récolter des feuilles de colchiques pour se faire des tisanes. Quitte à faire du populisme médical, autant prescrire de l’HCQ aux patients, le risque étant très faible.