Voilà une méthode éprouvée pour écosser rapidement des ambrevades en grande quantité. Nul besoin de matériel ultra-sophistiqué, tout est à porté de placard, il ne reste plus qu’à lire et regarder les images ! Bonne purée d’ambrevades !
Sommaire
L’ambrevade, une plaie à écosser !
Souvenez-vous, je partageais avec vous les incroyables avantages de faire pousser de l’ambrevade chez soi.
Tant pour l’alimentation en mangeant les graines vertes ou sèches, ou bien les jeunes pousses, que pour le jardin avec sa capacité d’enrichir le sol en azote.
Le pied permet aussi d’avoir du paillage de qualité pour le sol et les buttes en permaculture.
Les ambrevades, qu’on appelle la “viande du pauvre” dans certains régions, est incroyablement riche en protéines, mais aussi en vitamines (B1, B2, B3, B5, B6, B9) ou en minéraux comme le phosphore, potassium ou magnésium.
Elles apportent aussi des quantités importantes de fibres alimentaires. Ces fibres sont très importantes pour notre santé, avec de nombreuses études qui pointent vers un rôle majeur dans la digestion, et aussi dans la gestion du risque de cancer du côlon (1, 2, 3).
J’évoquais dans ce billet qu’il n’y avait pas vraiment de méthode miracle pour écosser les cosses.
Il fallait soit prendre son mal en patience, et les écosser une par une, soit broyer le tout et tenter d’extraire les graines, avec plus ou moins de pénibilité.
Mais à la maison, des ambrevades, on en a des tonnes. Alors à un moment, il fallait bien qu’on trouve une méthode pour tout extraire rapidement et sans trop se fatiguer…
Et cette méthode, la voici, elle est :
- rapide
- simple
- efficace
Pour récupérer la quasi-totalité des graines dans les cosses.
Tout le monde peut la faire car les ustensiles utilisés sont dans toutes les cuisines.
Marmite Norvégienne : quand la sobriété énergétique s’invite dans nos cuisines
La cuisson classique gaspille énormément d’énergie. On redécouvre le principe de la « marmite norvégienne » ou cuisine sans feu pour faire d’importes économies d’énergie.
Comment faire ? Voilà la méthode
Voilà les ustensiles qu’il vous faudra :
- 1 grand drap pour démonter avec violence les cosses
- 1 cuiseur à riz avec son bac supérieur perforé
- 1 égouttoir à pâte
Préparation pour écosser
Alors pour commencer, il faudra placer les cosses dans le drap, en essayant de le faire avec plus de sérieux que mon neveu adoré (oui on va se faire une partie de billes après !)
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Ouvrir les cosses dans le drap
Ensuite on ferme bien tout, et… on défonce le sol, les murs, tout ce que vous voulez avec (sans blesser personne les cocos).
Oui l’épreuve est un peu physique, mais on s’y fait très bien…
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Filtration par tamis successif
Une fois qu’on a bien démoli la poche par terre, compter une bonne vingtaine d’assauts répétés et violents, vous reposez le tout par terre et on ouvre le trésor…
La première étape de filtration va consister à passer tout le contenu dans le bac de l’autocuiseur, en s’appliquant aussi bien que mon neveu bien sûr.
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Et voilà le résultat de ce premier filtre, et c’est franchement pas mal.
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Finition et purification des graines
On utilise ensuite l’égouttoir qui va tout terminer.
On passe donc les résidus avec les graines et on tourne, et on tourne…
Bien sûr, comme vous êtes bon envers votre famille ou vos amis, vous allez les inviter à participer à cette tâche pour apprendre à trier les ambrevades…
Idéal pour occuper les petits, comme les grands, et partager des activités ludiques pour manger sainement !
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Le rendu, au bout de seulement 15 à 20 minutes d’effort est fantastique.
Nul besoin de trier quoi que ce soit.
Si il reste encore des résidus, vous pouvez les laisser et les retirer dans la casserole quand vous ferez tremper vos ambrevades avant de les faire cuire.
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Voilà vous n’avez maintenant plus aucune excuse pour ne pas vous faire un houmous d’ambrevades, ou des ambrevades façon lentilles thai.
15 commentaires
Youpi!
Moment nostalgie, je veux retourner en NC juste pour tester cette méthode…
Mais quand même c’était chouette aussi les moments apéro à éplucher avec les copains… :)
Léa je suis la maman de Jérémy j’adore les pois d’angoles d’autant plus qu’ils poussent sans problèmes qu’ils sont naturels et qu’il nous faut beaucoup de protéines! et je suis bien contente que Jérémy ait trouvé cette astuce car si non…. ainsi avant cette épisode heureux pour moi mon époux écossait les pois et il en eut marre il fit grève! alors sans mes pois qu’allons nous devenir! pour ma part j’en écosse 2 et encore je ne peux pas faire cela ça m’est impossible, discuter une heure avec plein de bénévoles ça pourrait aller mais tte seule non je ne peux pas et comme nous en cueillons énormément Vive Jérémy mon fils à te revoir sur Plum Léa
Bonjour de Boulouparis en Nouvelle Calédonie !
Un grand merci pour le truc du sac ! J’en ai passé des heures à écosser les gousses une par une avec mon épouse, et grâce à vous, le temps a été divisé considérablement ! En retour, voici mon expérience :
– j’ai pris un sac en plastique transparent qui a contenu du sel de piscine (20 kg). Je ne charge qu’un quart du sac : quand il y en a trop, les gousses ne s’ouvrent pas toutes. 10-12 coups sur le sol suffisent à “dégousser” environ 80% du contenu.
– au préalable, je remplis un ou 2 sacs selon la récolte que je laisse sécher au soleil. Au bout de 15-20 mn, on entend les gousses qui se vrillent et libèrent les pois. Mon premier test de séchage avait été fait avec un grand sous-pot de 50 cm de diamètre : ça poppait comme du pop-corn mais je me suis retrouvé avec des pois éparpillés sur la terrasse !
– s’il a plu et que le temps est humide, il faut laisser les sacs entrouverts pour que la vapeur d’eau puisse s’échapper, sous peine de se retrouver avec des gousses humides et encore plus difficiles à ouvrir. Si né
– après avoir “éclaté” un maximum de gousses puis terminé manuellement le reste, j’utilise un panier bricolé avec du grillage de mailles carrées de 8×8 mm : cela permet de tamiser grossièrement en retenant les gousses et de laisser passer les pois.
– je tamise en finale avec un tamis rond de chantier qui sert normalement à tamiser le sable, maille 6×6 mm, cela retient les pois et laisse passer les poussières, la terre, les saletés diverses, les pois trop petits.
– on se retrouve souvent avec des débris de feuilles mélangés aux pois : je verse le tout dans le grand sous-pot de 50 cm – mais n’importe quelle taille peut convenir – et je souffle très fort dessus, ce qui fait s’envoler ces débris végétaux plus légers que les pois.
Mes recettes : les pois seuls en train de cuire ne dégagent pas une “bonne” odeur comme celle des lentilles par exemple. Je peux alors comprendre que certains n’y soient jamais revenus s’ils les ont “dégustés” tels quels. Mais avec des saucisses, des merguez, des pieds de porc agrémentés de poitrine de porc en cubes, miam, trop bon ! On peut aussi y ajouter des carottes. On a testé avec une joue de boeuf, ça le fait aussi mais je préfère le porc.
J’ai même fait un couscous “maison” avec de l’agneau et de la poitrine de porc, et les pois chiches ont été remplacés par les pois d’angole : un régal ! Surtout avec les navets et carottes du jardin…
Avant la découverte de votre astuce du sac, les pieds d’ambrevade servaient essentiellement d’amendement pour notre sol très pauvre et de paillage après broyage (BRF). Maintenant, je continue de les broyer, mais en plus, on se fait des bons repas avec les pois.
Un grand merci pour votre partage !
jb de Port Ouenghi
Méthode de formation très pédagogique induisant autant la nostalgie que le plaisir d’essayer et l’envie de manger de cet aliment facile à produire et si nutritionnel.
Merci ! Et en plus délicieux, avec de nombreuses adaptations culinaires possible !
Bonjour,
Je partage avec vous ma technique similaire mais moins physique, avec un hachoir !
http://goutnature.re/2023/01/zambrovates/
Bonjour à tous, j’ai fabriqué une batteuse pour les ambrevades, actionnée par un vélo d’appartement.
En quelques dizaines de minutes, je passe environ 6 kg (brut) d’ambrevades. Ensuite je les passe dans un nettoyeur zig-zig branché sur un aspirateur qui va éliminer tous les débris de feuilles, de cosses et les grains mal remplis(plus légers) et un partie de brindilles et pédoncules des gousses.
J’ai sorti , ce week-end, un peu plus de 21kg d’ambrevades nettoyées.
Wah ! Salut Laurent et merci de ce partage !
J’ose te demander si tu serais partant pour me partager quelques photos de ta machine (peut-être avec des plans ? ) si tu souhaites la faire connaître plus largement et favoriser sa dissémination ? Si tu es partant, tu peux m’envoyer le tout par mail et je mettrais l’article à jour !
Merci de ton retour et super belle récolte que tu as fait à Koné ! ;)
Bonsoir,
Je cherche des cultivars de pois d’angole. J’ai des rouges, des beiges, des noires des bicolores rouge/beige et des bicolores beige/marron. J’avais des grises de la réunion mais trop vieilles, elles n’ont pas germées.
Merci d’avance pour vos retour.
Laurent de Koné
J’en ai sur la Possession. 06 92 416150
Lucile
Salut Lucile,
Tu es basée à la Réunion?
Si c’est le cas je cherche aussi d’autres graines comme les légumes secs, les pois de terre, et tous les légumes lontan de la réunion.
Oui, je vie à La Possession.
J’ai un peu de semences de zantak, zambrevate, pois de sabre, embérik. Et aussi des semences de kambar (un peu trop d’ailleurs !). Pour les pois de terre, tu peux les acheter à Gamm Vert (en secs, dans le rayon alimentaire). N’hésite pas à me contacter et si tu veux tu peux visiter mon site goutnature.re
Bonjour Lucille, j’aimerais beaucoup me procurer des semences de pois d’angole de la réunion (grises ou blanches)
J’ai des cultivars très variés, les plus communes sont les petites beiges. Il y a des rouges des noires des jaunes avec des hybridations entre elles donc bicolores. Je ne sais pas ce que ça donne au niveau gustatif, mais j’ai un amis boulanger qui veux en faire de la farine et faire du pain avec.
D’ailleurs c’est lui qui m’a sollicité pour faire la batteuse à Ambrevades.
Il y a en Calédonie un conservatoire de l’igname, ils doivent voir pas mal de variétés.
Les zembérique m’intérressent aussi.
Est ce que tu pense que ça passerait par la poste?
Bonjour,
Franchement, mes variétés ne sont pas assez dignes d’intérêt pour que je te les envoie. Mais tu pourrais voir avec le Convervatoire CRB Vatel, du CIRAD Réunion ou alors une autre antenne CIRAD du Pacifique ? Bonne recherche !
Bonjousr,
Je confirme le témoignage de Boulouparis :
– petits sac ( en jute 40×40 environ qui attachés au tour du cou me servent pour la récolte) doublé.
-important que la récolte soit bien sèchées au soleil
– écraser et frotter lègèrement au pied ( sur le trampoline c’est encore mieux
– vanner sur un grands draps
A récupérrer grains et petits débris et les mettre dans l’eau, éliminer ce qui flotte ( grains abirmés ou piqué aussi) 2 – 3 fois
B laisser tremper pour consommer ou bien sécher sur une torchon ou soleil, passer au congélo un nuit au micro onde 2 minut pour tuer les oeufs/vers
Si on garde pas trop longtemps il est possible de mettre grain et débis dans un bocal et écumer/tremper au fur et à mesure