Beaucoup de rumeurs et d’informations alternatives circulent sur la toile concernant le nouveau coronavirus Covid-19. Voici un article synthétique sur la plupart d’entre elles.
Sommaire
En pleine pandémie à cause d’un nouveau virus, le monde retient son souffle pour limiter la propagation et les pertes humaines. Parti manifestement de la ville de Wuhan en Chine, le virus SARS-CoV-2 (COVID-19 étant le nom de la maladie) est virtuellement présent dans le monde entier.
Les mesures restrictives des pays se suivent et se ressemblent : les vols commerciaux s’arrêtent progressivement, les contrôles aux frontières se renforcement avec mise en quarantaine pendant 14 jours des nouveaux arrivants, et la population est invitée – ou exhortée – à rester chez soi.
Jusqu’à présent, quelques pays ont réussi à limiter la propagation du virus par des mesures gouvernementales mais aussi des réponses fortes des populations face au virus. Voici l’une des plus récentes situations de l’évolution du nombre de cas, avec les USA qui commencent à avoir un signal fort d’une aggravation de la situation.
Forcément, avec la pandémie et la crise, l’information alternative, les rumeurs et les théories du complot pullulent. Chacun y va de son remède de grand-mère ou de ses recherches pour expliquer ce que tout le monde nous cache ou comment nous sauver très simplement et à moindre coût.
Voici un article pour revenir sur les principales rumeurs du net concernant ce coronavirus Covid-19. Un article pour s’informer, car le savoir, c’est le pouvoir.
N’oubliez pas de respecter les consignes de sécurités et d’hygiènes en vigueur dans votre pays. La distanciation sociale, le lavage des mains, éternuer dans votre coude (car si vous le faites dans vos mains, vous allez répandre le virus partout) et surtout éviter le contact auprès des personnes les plus âgées celles qui sont les plus vulnérables.
Les informations-clés sur le Covid-19
- Origine : Chine, probablement d’un réservoir animal (chauve-souris, pangolin ou autre)
- Très forte contagiosité. Le virus survit 3h dans l’air, 24h sur le carton, 48h sur l’inox et 72h sur le plastique (voir l’étude)
- Mortalité variable d’un facteur 10, entre 0.5 et 5% selon les pays et l’état de santé des populations touchées
- Les symptômes : de la fièvre, une toux sèche, écoulement nasal, problèmes intestinaux, migraines, douleurs, difficultés respiratoires, etc.
- 80% des malades sont touchés par des forme relativement bénigne de la maladie
Les rumeurs sur le coronavirus SARS-CoV-2
Le virus a été créé dans un laboratoire français ou militaire
C’est la rumeur du moment, avec des vidéos extrêmement virales qui cumulent tous les éléments de langages pour être crédibles (“nous avons fait de longues recherches”, “vous n’allez pas nous croire”, “j’ai tous les documents en ma possession”, etc.) et se propager.
Parmi ces informations, le virus aurait été créé par un laboratoire français ou chinois, on ne sait pas trop, directement à Wuhan où le virus est originaire. Un brevet officiel avec l’Institut Pasteur, de vagues informations et le tour est joué… le doute circule plus rapidement que le virus lui-même.
Pourtant l’origine mystérieuse du virus s’éclaircit à mesure que le temps passe. Les coronavirus sont sous l’oeil des scientifiques depuis un moment, car souvent responsable de syndromes respiratoires aigu sévère, d’où SRAS ou SARS en anglais.
Une récente étude a analysé les caractéristiques de ce nouveau virus et l’a comparé à d’autres virus de la même famille du SRAS notamment. D’après les chercheurs, les probabilités sont très faibles que le virus soit le fruit d’une manipulation humaine en laboratoire.
Ils précisent que “les données génétiques montrent irréfutablement que le SRAS-CoV-2 n’est dérivé d’aucune structure centrale des virus étudiés.”
Aujourd’hui, la piste de la chauve-souris comme vecteur du virus reçoit beaucoup d’attention, car ce nouveau virus possède de fortes ressemblances avec le SARS-CoV-like des chauves-souris, mais aussi du pangolin.
L’animal est comme la chauve-souris porteur de virus de la même famille avec de fortes similarités. Mais vu la diversité et le sous-échantillonnage des virus dans ces modèles animaux sauvages, et la possibilité d’évolution naturelle, de mutation, rien ne permet avec certitude quel animal est le réservoir du virus.
En tout cas, la piste d’une manipulation humaine est plus qu’improbable.
Homéopathie, jus de légumes, jeûne et bains glacés luttent contre le virus
Pour vaincre le virus, on voit de nombreux conseils émergés sur la toile notamment pour améliorer son immunité et ne pas être touché par le virus.
On trouve pêle-mêle des mélanges d’infusions, des tisanes avec du romarin, des plantes, de l’homéopathie, des jus de carottes, du jeûne et même des bains glacés…
On nage dans un océan d’incertitudes et d’allégations qui pourraient faire croire qu’en faisant telle ou telle chose on serait protéger.
Si certaines méthodes pouvaient paraître prometteuses pour améliorer le système immunitaire (comme les expositions aux froids) il n’y a aucune évidence scientifique sérieuse qui prouve son efficacité pour vous protéger d’un tel virus, et encore moins si vous vous y mettez en pleine épidémie.
Les personnes les plus vulnérables sont les seniors qui cumulent malheureusement de nombreux problèmes de santé, des comorbidités. Les adultes sans comorbidité s’en tirent aujourd’hui bien, avec parfois, mais rarement, des cas graves bien sûr.
Concernant l’homéopathie, jusqu’à preuve du contraire, son efficacité dans les infections virales, les grippes ne sont pas prouvées. L’oscillococcinum de Boiron n’a jamais montré son efficacité en ce sens, et le laboratoire a même fait un communiqué pour déconseiller l’homéopathie qui n’est pas “une solution miracle, ni pour le traitement et la prévention du coronavirus”.
Il semble plus qu’irresponsable de conseiller spécifiquement des jeûnes ou des jus de légumes pour lutter contre une infection virale qui se propage extrêmement vite, surtout sans faire connaître les principales mesures barrières à appliquer.
Si le jeûne entraîne des modifications métaboliques qui peuvent être très intéressantes et prometteuses, cela concerne surtout des maladies métaboliques (diabète, inflammation à bas grades, stéatose hépatique) et certaines maladies neurodégénératives, mais pas la résistance à proprement parler à des infections virales.
Maintenir la gorge humide et boire de l’eau chaude neutralise le virus
D’autres informations circulent sur le net expliquant comment neutraliser le virus à l’aide d’eau chaude à boire régulièrement puisque ce dernier ne survivrait pas au-delà de 27°C.
Boire régulièrement maintiendrait une humidité dans la gorge qui pourrait aussi tuer le virus. Des allégations qui n’ont malheureusement jamais été validées ou appuyées par de récentes études sur ce nouveau virus.
S’il suffisait de boire des tisanes chaudes pour enrayer les infections respiratoires aiguës, nous le saurions depuis un moment. Si boire pour rester hydraté est une excellente chose, prendre le risque de se brûler l’oesophage avec des infusions bouillantes n’est pas une bonne idée.
Pour rappel, les centres hospitaliers stérilisent à plus de 65°C pendant de longues minutes leur matériel.
Il faut se raser la barbe pour se protéger
Là aussi, nous avons affaire à une information qui tire son origine d’une publication officielle du centre de contrôle des maladies américain. Une recommandation qui avait pu être faite pour les soignants uniquement, et dans le cadre d’une autre infection virale.
Le rasage de la barbe s’appliquait donc uniquement dans un cas précis, pour améliorer l’efficacité des masques de protection des soignants.
Il n’y a pas d’intérêt dans la population générale pour se raser la barbe.
Les animaux de compagnie transmettent le virus
On observe de nombreux cas d’abandon de chiens ou de chats à cause du Covid-19, les propriétaires pensant que leur animal pourrait les contaminer.
Ce n’est pas une information validée pour toutes les autorités de santé et les scientifiques qui travaillent sur le virus. L’Organisation Mondiale de la Santé ne fait état que d’un seul cas de chien contaminé à Honk Hong.
Pour l’heure, vous pouvez bien sûr (et devez) garder et prendre soin de vos animaux domestiques pendant la crise. Il n’y a pas de crainte à avoir sur ce point.
Covid-19 : le nouveau coronavirus n’est-il qu’une “grosse grippe” ?
Quelle est la mortalité du coronavirus COVID-19 ? Est-ce une vilaine et grosse grippe comme l’on connait bien dans aujourd’hui ? Est-ce une maladie beaucoup plus grave ? Éléments de réponses dans cet article.
Attention aux rumeurs : vérifiez l’information
Je ne le dirais jamais assez, mais nous devons être encore plus vigilants dans cette période de crise internationale face à l’afflux d’informations et aux rumeurs qui circulent.
- Pensez toujours à authentifier la source d’une information
- Les auteurs sont-ils reconnus, sérieux ou associés à des sites complotistes ou conspirationnistes ?
- Les sources sont-elles présentées ? Si oui, des références scientifiques, des articles de blogs ? Lesquels ? Des sources sérieuses et indépendantes ou complotistes ?
- Recouper l’information. Faites des recherches sur internet pour avoir d’autres informations à ce sujet
On peut tous se faire avoir, je me fais avoir aussi de temps en temps, mais il faut essayer de garder son esprit critique tout en restant ouvert aux idées référencées et sourcées.
Covid-19 : la quarantaine de 14 jours est-elle justifiée ?
La période de quarantaine de 14 jours pour tous les déplacements internationaux n’est peut-être pas assez restrictive et protectrice. De plus en plus de travaux scientifiques invitent à l’étendre à au moins 20 jours pour mieux endiguer la propagation du virus.
Adoptez les gestes pour lutter contre l’épidémie
N’oubliez pas les mesures barrières :
- Se laver régulièrement les mains au savon
- Éternuer dans son coude pour éviter de contaminer ses mains et son environnement, ses proches
- Isolez-vous autant que possible en limitant vos contacts avec les personnes les plus fragiles : les seniors avec des poly-pathologies.
- Tenez-vous à 1 mètre d’une autre personne, la contamination par postillons est importante
Une illustration officielle du Gouvernement pour faire un bon lavage de main. On aura au moins tous appris ça.
2 commentaires
Salut Jeremy,
Concernant les bains froids et les douches froides pour lutter contre le coronavirus, permets moi de te soumettre une piste de réflexion. Les cellules possèdent un système de protection intrinsèque indépendant du système immunitaire pour lutter contre les virus. En effet,une séquence génétique nommée APOBEC3G codant pour une enzyme la cytidine désaminase qui empêche le virus de pénétrer dans les cellules et de se répliquer.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0042682209001834
https://www.nature.com/articles/s41598-018-24448-2
Je me suis posé la question de savoir comment stimuler APOBEC3G de manière naturelle. Simplement en stimulant les protéines de choque thermique ou protéines chaperons et particulièrement HPS70. Démontré pour le HIV.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21228271
L’exposition régulière au chaud ou au froid promeut l’expression des protéines chaperons qui stimuleraient par stress hormètique la production d’enzyme pour lutter contre l’infection viral du COVID19.
Autres façons de stimuler ces protéines:
Facteurs qui augmentent les niveaux de HSP
Le nombre de HSP augmente en raison du déploiement, du mauvais repliement ou de l’agrégation des protéines, ainsi que d’une augmentation de la production de protéines non natives dans le corps.
D’autres raisons de l’augmentation de la production comprennent le stress oxydatif, les carences nutritionnelles, les infections virales, certains produits chimiques et l’exposition aux cytokines (médiateurs immunitaires) [ 22 ].
Exercice
Certaines des conditions connues pour provoquer la réaction de stress cellulaire sont similaires à celles rencontrées par les cellules en réponse à l’exercice physique.
L’hyperthermie, l’ischémie, le stress oxydatif, cytokinique et musculaire, la privation de glucose et les altérations du calcium et du pH sont de puissants inducteurs de l’expression du HSP dans différents types de cellules et de tissus. L’exercice et la restriction calorique sont des formes de stress léger qui améliorent temporairement l’activité HSP [ 23 , 24 ].
Stresseurs de la vie
Infection [ 25 ]
Inflammation [ 25 ]
UV [ 25 ]
Exposition de la cellule à des toxines (éthanol, arsenic, métaux traces, entre autres) [ 25 ]
Famine [ 25 ]
Hypoxie (privation d’oxygène) [ 25 ]
Privation d’eau [ 25 ]
Aliments et suppléments qui augmentent le HSP70
Les HSP sont un marqueur du stress cellulaire. Des niveaux bas ou élevés n’indiquent pas nécessairement un problème s’il n’y a aucun symptôme ou si votre médecin vous dit de ne pas vous en inquiéter. Augmenter vos niveaux de HSP n’entraînera pas nécessairement une amélioration du stress cellulaire, mais il peut être utilisé comme biomarqueur.
Ce qui suit est une liste d’approches complémentaires qui pourraient augmenter les niveaux de HSP. Bien que des études suggèrent divers facteurs alimentaires et de style de vie avec ce potentiel, des études supplémentaires à grande échelle sont nécessaires. N’oubliez pas de parler à votre médecin avant d’apporter des changements majeurs à votre routine quotidienne.
Germes de brocoli / Sulforaphane [ 26 ]
Huile d’olive extra vierge [ 27 ]
Zinc [ 28 ]
Curcumine [ 29 ]
Resvératrol [ 30 , 31 , 32 ]
Myrtille [ 33 ]
Colostrum [ 34 ]
Crinière de lion [ 35 ]
Graviola [ 36 ]
Huile essentielle de lavande [ 37 ]
Certains extraits d’Artemesia [ 38 ]
Celastrol [ 26 ],
Mécanismes pertinents
Facteur de choc thermique 1 / HSF-1 [ 39 , 40 ]
STAT3 [ 41 ]
Interféron-gamma / STAT1 [ 42 ]
SIRT1 [ 32 , 43 ]
SOD1 [ 44 ]
Facteur de choc thermique 1 (HSF1)
Les souris déficientes en Hsf1 ont une période de liberté plus longue et donc plus actives que les souris de type sauvage [ 45 ].
Il a été démontré que l’interleukine 6 de la cytokine (IL-6) dérépresse HSF1 en réduisant l’activité de GSKb [ 46 ].
Les cellules dépourvues de HSF1 étaient sensibles à la mort cellulaire apoptotique après une exposition au stress thermique. De plus, les souris dépourvues de HSF1 présentaient également des niveaux élevés de facteur de nécrose tumorale (TNF-a), ce qui a entraîné une mortalité accrue après endotoxine et provocation inflammatoire [ 42 , 47 ].
Meilleures salutations
Un peu d’humour :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=11&v=cgaL-XV_7BM&feature=emb_logo
a plus