Le corossolier est une plante magique : son fruit et ses feuilles contiennent des centaines de composés actifs potentiellement efficaces contre de nombreux problèmes de santé, et surtout le cancer. Mais cette plante est aussi problématique, avec des risques graves de neurotoxicité. Voici l’enquête la plus complète sur les bienfaits de cette plante et les risques qu’elle soulève pour notre santé.
Sommaire de l’enquête
1. Une plante miraculeuse
2. Beaucoup de vertus, encore plus de doutes
3. L’anti-cancéreux naturel
3.1 L’oubli sur le cancer colorectal
3.2 La preuve par les témoignages
4. L’hypertension au tapis ?
5. Ce qu’il faut retenir
6. Corossol : un fruit problématique ?
6.1 Guam et les chauves-souris
6.2 Corrélation n’est pas causalité
7. La piste antillaise
6.4 Pollution environnementale
8. Le foyer néo-calédonien
9. Que faut-il retenir des risques et des bénéfices ?
Voilà un sujet qu’il me tardait d’aborder tellement il est intéressant et délicat. Le corossol. Cet arbre vivace st apprécié pour son gros fruit vert tropical au goût très particulier – légèrement acidulé – et ses innombrables vertus médicales.
Je ne vous raconte même pas la finesse d’un sorbet de corossol, avec du miel, une meringue italienne, des zestes de citron et une lichette de rhum !
Mais ce n’est pas non plus un fruit qui voyage facilement. Tous les propriétaires d’un corossolier (et j’en fais partie) connaissent toute la difficulté de récolter le fruit magique au bon moment, avant qu’il ne s’écrase au sol et finisse en bouilli.
Il faudra aussi le conserver rapidement au risque de le voir noircir pour qu’il termine sa vie au fond de la poubelle ou dans le composteur !
Mis à part son goût très particulier, ce fruit a une réputation hors norme pour booster l’organisme, combattre les infections et même pour terrasser les cancers les plus récalcitrants.
Il aurait, comme beaucoup d’autres fruits et légumes d’ailleurs, d’importantes quantités de nutriments et éléments bioactifs qui ont des effets directs, puissants sur l’inflammation, et certaines cellules cancéreuses.
Peut-être encore plus intéressant, mais la consommation de ce fruit inquiète aussi le monde médical. Il serait tellement riche en certains composés qu’il pourrait avoir des effets neurotoxiques graves, même avec une faible consommation.
On va faire le point sur les promesses et les risques de ce fruit exotique aux promesses très ambivalentes.
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L’aloe vera est une plante de référence en santé naturelle. Elle est plébiscitée dans la lutte contre le diabète. Est-ce que cette plante est capable d’aider un diabétique ? Voici les réponses de la science.
Une plante miraculeuse
Ils sont nombreux les sites qui vantent les vertus médicales du corossol (qu’on appelle parfois cachiment) grâce à ces nombreuses vitamines, ces minéraux en pagaille et des composés spécifiques à l’origine de promesses thérapeutiques d’importances.
On retrouve beaucoup de vitamine C, pour laquelle nous avons dédié plusieurs enquêtes sur son intérêt thérapeutique contre le cancer, les septicémies ou le covid-19. Mais aussi du potassium, du calcium, du sodium, du cuivre, des minéraux importants pour le fonctionnement de notre organisme.
Mais le fruit n’est pas le seul à avoir l’attention des scientifiques et des milieux alternatifs. On utilise beaucoup les feuilles en décoction pour traiter plusieurs affections (problème de peau, varicelle, etc.), mais aussi les cancers.
On retrouve ainsi dans le fruit et les feuilles de très nombreux composés bioactifs qui enflamment les chercheurs et médecins du monde entier !
- Des alcaloïdes
- Des huiles essentielles
- Des composés phénoliques
- des flavonoïdes
- ou encore des acétogénines
La liste des vertus thérapeutiques est simplement ahurissante. L’écrire donne le vertige tellement les applications possibles semblent sans limites…
Les utilisations traditionnelles du corossolier foisonnent dans le monde entier, de l’Afrique en passant par Madagascar, de l’Asie aux îles tropicales. L’utilisation des feuilles, des fleurs, des racines, de l’écorce ou du fruit diffère selon les coutumes, les pays et les connaissances ancestrales sur les propriétés connues de cette plante (1).
Beaucoup de vertus, encore plus de doutes
Sauf qu’il y a des zones d’ombres autour de ces nombreuses vertus thérapeutiques, vous vous en doutez ! Plus les promesses semblent ahurissantes, plus les preuves doivent être aussi ahurissantes. Et bien souvent, on est relativement déçu quand on creuse un peu.
C’est tout l’objectif de cette enquête. Se concentrer sur ces preuves et trier le bon grain de l’ivraie. Car il y a un gros, mais.
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3 commentaires
… Juste mettre mon petit “grain” de sel pour vous dire que l’adepte de l’alimentation cétogène que je suis a beaucoup ri en lisant “trier le bon “gras” de l’ivraie” ! ;-)
Héhé ! Merci Marie-Laure ! On reconnait bien les adeptes en effet qui repèrent ma petite étourderie ! J’ai presque envie de laisser ce lapsus qui montre à quel point je préfère le gras que les grains ! (je vais quand même changer pour être raccord avec la réalité de l’expression consacrée ! ;)
Seules les mollécules isolées du corrossol permettrait un brevet?
Cela pourrait expliquer la regretable mais récurrente faiblesse des investigations peu lucratives.
Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’étude de cas? Est-ce si difficile à faire et publier pour un naturo / médecin lambda qui demanderait les services d’un chercheur?
Hâte de lire la suite, notamment sur les graines que certains non avertis mixent alègrement avec le tout avant de les laisser couler au fond des boissons…