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Un an après les premiers espoirs sur la chloroquine et l’hydroxychloroquine, qu’avons-nous ? Cette ancienne et peu coûteuse molécule a-t-elle changé la donne ? Retour sur l’une des plus intense controverse scientifique et médicale.

Source : Unsplash.

Cet espoir nommé chloroquine

Fin 2019. Des médecins chinois alertent les autorités sur d’étranges cas d’infections respiratoires inconnues, avec des symptômes respiratoires et digestifs. Nous le savons désormais, mais cette alerte localisée en Chine pendant quelques semaines a été suivie d’une propagation à l’échelle de la planète d’un nouveau coronavirus.

Le SRAS-CoV-2 responsable d’une pandémie de Covid-19 pour coronavirus disease 2019 (c’est pour cette raison qu’on dit « la covid » car c’est une maladie).

À ce jour, le virus et ses différentes souches ont fait plus de 2,5 millions de décès dans pratiquement tous les pays du monde.

Si les pays d’Indomalaisie ont relativement bien encaissé les vagues épidémiques grâce à de douloureuses expériences passées (notamment avec la généralisation du port du masque), le reste du monde a été confronté à des vagues d’infections hors norme, des services de réanimations saturées et des chambres mortuaires qui n’en finissent plus de se remplir.

La pandémie déclenchée par un virus jusqu’alors inconnu a immédiatement été suivie par la recherche de traitement efficace, pour alléger l’hécatombe chez les plus fragiles.

Des laboratoires et des équipes médicales partout dans le monde ont essayé de savoir si nous n’avions pas un médicament sous la main efficace contre ce virus.

On parle de repositionnement.

Parmi les candidats pour lutter contre le SRAS-CoV-2, la chloroquine a rapidement occupé les devants de la scène médiatique et médicale. L’antipaludéen a bénéficié d’étude en laboratoire positive dans des boîtes de pétri.

Le célèbre antipaludique recevra un écho retentissant en France, plus précisément à Marseille au sein de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) en maladies infectieuses sous la direction de Didier Raoult.

Une vidéo dédiée à ce médicament sera publiée par l’IHU, avec Didier Raoult aux commandes, et arguant de la désormais célèbre « fin de partie » pour le SRAS-CoV-2.

C’était le 25 février 2020. Il y avait moins de 3.000 morts dans le monde, principalement en Chine.

Deux mois plus tard, l’épidémie localisée en Chine deviendra pourtant une pandémie générant entre 6.000 et 7.000 décès par jour.

Le million de décès sera dépassé au mois de septembre 2020.

Ces décès auraient-ils pu être évités grâce à la chloroquine ou à l’hydroxychloroquine, cette vieille molécule utilisée contre les lupus ?

Encore aujourd’hui, les données scientifiques sont contradictoires et n’offrent que peu de garanties d’une efficacité importante sur le destin des malades, avec des incertitudes sur certaines modalités thérapeutiques.

Coronavirus : les pires rumeurs du net sur le Covid-19

Beaucoup de rumeurs et d’informations alternatives circulent sur la toile concernant le nouveau coronavirus Covid-19. Voici un article synthétique sur la plupart d’entre elles.

La controverse nommée HCQ

L’HCQ est le célèbre acronyme pour l’hydroxychloroquine que l’on suppose capable de réduire fortement la charge virale dans la phase précoce de la maladie, mais aussi de limiter l’emballement immunitaire, ou le fameux orage de cytokines.

L’emballement généralisé sur l’HCQ a pris naissance grâce aux travaux en laboratoire où l’on expose le virus a de forte concentration de la molécule d’intérêt.

Cette étape est nécessaire, importante, mais préliminaire. Elle permet de faire un premier tri sur les molécules qui pourraient être efficaces des autres.

Cette étape ne permet pas de savoir si la molécule fonctionnera chez l’homme. La complexité du corps humain, des interactions biochimiques, des voies de sauvetages, des différents organes rend nécessaire la conduite d’étude en condition réelle.

Des études menées chez l’homme. Au cours d’essais clinique idéalement, ou bien à travers des études à rebours dans le temps (rétrospectives) qui ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.

Avec le recul sur cette controverse hors norme dans le paysage scientifique et politique internationale, on remarque l’improbable complexité de ce sujet, que l’on a jeté rapidement sur la place publique.

Sans précaution ni nuance. Avec des propos souvent binaires.

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8 commentaires
  1. Je ne comprend absolument pas cet acharnement à démolir l’hydroxychloroquine coute que coute. Regardez la carte du monde et voyez la masse de pays qui utilisent cette molécule, y compris à Marseille. Or tous ces pays n’ont pas plus de morts à déplorer que nous.

    Même remarque en ce qui concerne l’Ivermectine.

    Entre les études réelles et fiables et les études biaisées il est très difficile de se faire une idée précise de l’action de ces molécules. Il est clair que l’aspect financier est une épine dans le pied des laboratoires pharmaceutiques qui font le maximum, quitte à payer des chercheurs pour faire démolir ces molécules par des études bidons.

    1. Ce serait quand même drôle (ou pas) si on commençait à autoriser des médicaments sur la base du nombre de pays qui l’utilise ! J’imagine bien le barème avec 10 pays, efficacité faible, 50 pays, efficacité moyenne, 70 pays, efficacité forte !

      Pour les cartes d’utilisation, tu sais bien qu’elles sont fausses et ne traduisent pas la réalité des autorités des pays ni l’efficacité réelle des molécule. D’ailleurs, le Brésil subit une terrible seconde vague alors qu’ils ont été de grand fan de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine…

      Je ne cherche pas à démolir qui que ce soit, juste faire mon travail d’information :)

      Les études bidons sont publiées par n’importe qui. Aussi bien des chercheurs isolés, que de grands chercheurs (et je ne cite personne ;)) que des laboratoires pharmaceutique. D’ailleurs, les laboratoires ont tendance à publier les études les plus rigoureuses sur la méthode, mais faire des bidouilles sur les inclusions pour favoriser l’obtention d’AMM.

  2. Dans une vidéo récente, Didier Raoult s’est défendu sur l’aspect facturation de ces prestations. Il a dit qu’il est dans la fonction publique et qu’il ne s’occupe pas de facturation.

    1. Oui, mais nous ne disons pas que c’est l’IHU qui empoche l’argent. Cela ne change en rien le problème de facturation comprise entre 1200 et 3000 € pour prescrire de l’hydroxychloroquine. C’est cela le fond du sujet.

  3. Tout d’abord bravo pour votre blog et en particulier pour vos nombreuses réponses aux commentaires, toujours avec bienveillance et courtoisie, ce qui est assez rare depuis un an pour être signalé !

    Je tiens à préciser que je n’ai aucune qualification en médecine, pas même en science. Je ne suis qu’un humble citoyen essayant de se fier aux différentes informations lues ça et là, et essayant de se fier à son instinct également.

    Concernant le premier commentaire, je suis assez d’accord avec lui. L’hydroxychloroquine est une molécule utilisée depuis de nombreuses années, aux effets secondaires bien moins risqués et mieux connus que ceux des vaccins et pourtant, black-out total sur cette molécule.
    Moi qui étais assez sceptique sur le vaccin je dois bien reconnaître que celui ci semble avoir une certaine efficacité en Israël et c’est tant mieux. Mais pourquoi nier que des pays comme l’inde qui utilise L’hydroxychloroquine en prévention et bien d’autres pays en Afrique semblent également mieux résister à cette pandémie.
    Sans oublier bien sûr qu’il y a d’autres raisons (population jeune, climat, comportements sociaux, transparence et confiance dans les chiffres…), j’ai beau chercher une raison valable à l’interdiction de ce médicament, je n’arrive pas a comprendre.

    Quant à la formule qui dit qu’en premier lieu, il ne faut pas nuit, cette formule perd de son sens avec le vaccin. Nous prenons le risque de nuir à la santé de personnes en pleine forme et saines, pour éviter d’attraper une maladie.
    Pourquoi ne pas laisser les docteurs prescrire, faire leur travail?

    Pour moi il restera toujours cette interrogation.

    1. Bonjour Adrien,

      Merci de ton commentaire :)

      J’essaie autant que je peux de répondre avec bienveillance et courtoisie, mais parfois je perds mon calme ou mon interlocuteur également, ce qui n’arrange généralement pas trop la suite des débats.

      Je tiens à préciser que tu n’es pas abonné aux articles réservés aux membres. Tu n’as donc pas lu la totalité de l’article :) C’était pour te le préciser et en informer les autres lecteurs.

      Il faut tout d’abord clarifier la situation sur la liberté de prescrire des médecins. Les médecins ont certes une “liberté” de prescrire, mais celle-ci doit indéniablement être en accord avec les preuves scientifiques accumulées et les autorisations de mise sur le marché. On ne peut pas prescrire un médicament pour une maladie dont il n’a pas été approuvé par les gendarmes du médicament, et les autorités de santé compétentes. Sinon, on comprend bien que ce serait compliqué et rapidement chaotique.

      Toutefois il existe des exceptions, avec notamment la conduite d’études cliniques ou bien l’utilisation de traitement compassionnel, dans l’espoir d’améliorer le pronostic du malade en l’absence d’évidences médicales sérieuses, mais avec des suppositions d’efficacité.

      Les médecins ont de tout temps des obligations dans la prescription des médicaments en devant respecter la force des preuves scientifiques et les AMM des médicaments. Les médecins peuvent aujourd’hui prescrire de l’hydroxychloroquine en dehors de l’AMM, en assumant la responsabilité de cet acte. Il n’y a pas (ou plus) aujourd’hui d’interdiction de prescrire de l’hydroxychloroquine pour la Covid-19.

      Toutefois, en l’absence d’un bénéfice démontré contre la maladie, il ne devrait pas y avoir en théorie de prescription d’hydroxychloroquine. Mais c’est la théorie n’est-ce pas :)

      Pour la comparaison avec l’Inde ou d’autres pays d’Afrique, vous apportez vous-même les réponses à vos interrogations. Il y a en effet une multitude de facteur et de confusion qui rendent les comparaisons entre des pays aussi éloignées périlleuses, et pas vraiment informative. Sauf si l’on souhaite démontrer quelque chose, sans vraiment être sûr de soi. Pour l’Inde, c’est aussi un pays qui a mis en place l’un des confinements les plus stricts de la planète, avec des punitions et des humiliations publiques pour les contrevenants. Ce n’est pas rien. La population est plus jeune, la fréquentation touristique est différente, etc, etc.

      aujourd’hui les risques avec les vaccins semblent faible, et bien en deça du risque de mourir mais aussi d’avoir de graves séquelles avec des formes longues handicapantes sur la durée même chez des personnes relativement jeune et sans le moindre problème de santé (les formes longues touchent surtout les personnes de 40-50 ans, voir mon dernier article sur ce sujet, en accès libre).

      En tout cas merci de participer, et n’hésitez pas de vous abonner pour lire la totalité des enquêtes et articles :)

      Au plaisir

      1. Merci pour votre réponse.

        Arrêtez moi si je commets une erreur mais la chloroquine n’est elle pas une molécule utilisée contre plusieurs maladies ? Si oui, pourquoi ajouter une maladie d’origine virale à cette liste pose telle un vrai problème ?
        Est ce si risqué qu’il est nécessaire d’en interdire la prescription.

        J’entends vos arguments, mais ils n’expliquent pas, à mon sens, les choix d’extrême prudence dans le cas de l’hydroxychloroquine et le choix plus courageux du vaccin. Vraiment, avec toute l’honnêteté intellectuelle du monde, je ne comprends pas cette extrême prudence, cette mise au banc d’un médicament connu depuis des années.

        Il y a quelque chose d’incohérent.

        Je m’abonnerais peut être ?

        Bonne continuation.

      2. Cher Adrien,

        Oui, la chloroquine ou l’hydroxychloroquine sont autorisés pour plusieurs maladies pour lequelles il y a eu des études cliniques positives et une estimation que la balance bénéfice sur risque était favorable. Des AMM ont été donné.

        En soi, ajouter une nouvelle indication thérapeutique pour un médicament déjà existant n’est pas du tout un problème. Mais il faut que cette nouvelle application soit soutenue par des études scientifiques rigoureuses, et positives. Ce n’est malheureusement pas vraiment le cas aujourd’hui pour la chloroquine et l’hydroxychloroquine.

        Pour les risques, c’est difficile à dire. En autorisant l’HCQ, les autorités se sont rendu compte que les stocks étaient dévalisés (alors que l’efficacité n’est pas démontré) laissant les malades atteints de maladies inflammatoires graves (lupus et autres) sans traitement efficace. C’est assez problématique.

        Ce n’est donc pas vraiment un choix de prudence extrême, c’est juste le respect de la procédure d’évaluation et d’autorisation des médicaments. Finalement, ce n’est malheureusement pas parce qu’un médicament est connu depuis de nombreuses années que cela plaide forcément en sa faveur. Car s’il est inefficace, connu ou pas depuis 30 ans, cela ne change pas grand chose. Il est inefficace. Après il est plus intéressant de raisonner en terme de balance bénéfice sur risque !

        J’espère vous compter parmi les futurs abonnés :)

        Au plaisir de vous lire,

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