On entend parfois qu’il ne faut pas faire de sport quand on tombe enceinte au risque d’avoir une fausse couche. Ce risque est-il avéré ou est-ce une énième idée reçue aux lourdes conséquences ?
Du test positif aux questions
Une fois l’heureux événement découvert, les parents devront se frotter à une jungle de questions et d’idées reçues autour de la grossesse, de la santé de maman et de son bébé.
Les articles en ligne foisonnent sur les aliments autorisés ou non avec les risques infectieux, sur l’allaitement… Ces sites rivalisent d’ingéniosité pour créer des articles visuellement alléchants que l’on espère sérieux et fiables.
C’est là tout le problème. Car on se confronte à la réalité : les avis divergent parfois, souvent, et c’est une source supplémentaire de stress avec le risque de prendre de mauvaises décisions.
Et le sujet du sport et du risque de fausse couche n’y échappe pas.
Un risque qui varie autour de 15 à 25 % en moyenne, et qui ne laisse jamais indifférent. On souhaite donc logiquement limiter les expositions inutiles.
Alors voilà, je ne pourrais jamais mieux vous conseiller que de questionner votre gynécologue à ce sujet pour avoir des réponses d’un professionnel spécialiste du sujet. Mais si vous êtes à la recherche d’un article synthétique, sourcé, et complet, alors vous êtes au bon endroit.
Cet article va répondre aux questions que tout futur parent peut se poser sur ce sujet :
- Le sport est-il contre-indiqué pendant la grossesse ?
- Si, oui dans quel cas ?
- Est-il responsable des fausses couches ?
- Si oui, quel sport et à quelle fréquence ?
- Que dit la science dessus ?
Le sport, un danger ?
On n’a pas besoin d’avoir un doctorat en sport et en médecine pour savoir qu’il y a des sports à risque pendant la grossesse.
Si vous êtes une adepte de full-contact, de ski ou moto-cross… alors le risque de chute et de blessures invite à la prudence. La plongée est aussi une pratique à risque (et pour de nombreuses raisons liées à la compression des poumons et la dilatation de l’air).
Ça, c’est du bon sens.
Mais le sport, c’est aussi la santé (et non, l’activité physique au travail n’est pas nécessairement bonne, au contraire) ! C’est bon pour à peu près tout, des problèmes cardiovasculaires ou de dépression, et pourquoi pas pour la grossesse aussi ?
Car il y a surtout des sports dans la zone « grise », qui ne font pas courir de grand risque de chutes, ou d’accidents :
- La course à pied
- La natation
- La marche
- Les sports de raquettes
- Le renforcement musculaire
- Le vélo d’appartement (car sur route, c’est une pratique à risque)
- etc.
Alors comme tout le monde, vous allez faire une recherche sur Google pour vérifier ça (oui, c’est le moteur de recherche principalement utilisé), et vous allez tomber sur l’article le mieux référencé publié par le site Parents.fr.
Un article en particulier nous parle des idées reçues sur le risque de fausse couche avec un point précis sur le sport. La partie sur le sport est lacunaire. Seulement deux paragraphes pour un sujet aussi vaste et important.
Incroyable.
Parent.fr précise qu’il est « effectivement conseillé de ne pas trop forcer quand on est enceinte », et rajouter qu’on peut porter un pack d’eau mais qu’on devrait éviter de déménager son appartement.
Ok… merci du conseil !
Pour le sport en lui-même, la seule et unique information est catégorique en plus d’être anxiogène.
« S’agissant du sport, une étude anglo-saxonne a démontré que les femmes qui pratiquent plus de 7 heures de sport par semaine ont quasiment quatre fois plus de risque de faire une fausse couche que celles qui ne font aucun exercice. »
Aucun lien externe vers l’étude en question pour la lire et en faire la critique (elle est peut-être tout à fait sérieuse et solide).
La seule chose qu’on pourrait dire en l’état : 7 h par semaine, c’est quand même beaucoup. Une vaste majorité des gens, et des femmes enceintes sont bien en deçà de ce volume d’activité physique.
C’est en fait plutôt rassurant.
Mais je doute qu’il n’y ait qu’une seule étude sur ce sujet.
Il y en a fait des dizaines et des dizaines.
Hasard ou résultat de mon entêtement à chercher pendant des heures sur les plateformes médicales, j’ai pu retrouver la source de l’étude citée par le site Parents.fr… et cela vaut son pesant de cacahuètes.
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