Des punch-lines, du charisme et beaucoup d’assurance. C’est la recette gagnante pour faire des vues et vendre des livres. En revanche, quand il s’agit d’être raccord avec la réalité scientifique et médicale, c’est une autre histoire. Retour sur les douteux conseils du docteur Jimmy Mohamed.

Sommaire
Auteur, chroniqueur, docteur !
Il est incontournable dans le paysage médiatique français. Le docteur Jimmy Mohamed est archiconnu. Il a écrit plusieurs livres sur l’alimentation et la santé, avec des chroniques régulières dans le Magazine de la Santé.
Le médecin généraliste de formation n’est pas timide face caméra. Il déroule sa mécanique nutritionnelle avec assurance, humour et pragmatisme. Léa Salamé est souvent conquise par les interventions du Dr Jimmy Mohamed.
Ses 1,8 million d’abonnés sur Instagram aussi. Le médecin-chroniqueur est présent sur les canaux populaires où il lâche ses pamphlets alimentaires et pharmaceutiques… sans contradiction.
Le contexte ne s’y prête pas. Il est là pour informer les auditeurs avec un gage d’expertise et de compétence. Devant tant d’assurance et de diplômes, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.
Il s’est une nouvelle fois illustré avec brio dans cet exercice au cours d’une interview avec Hugo Travers. Une vidéo qui fait sensation. Les punch-lines coulent à flots. Hugo lui déroule le tapis rouge.
Plus d’un million de vues en une semaine. C’est un succès pour la chaîne d’Hugo Décrypte qui se concentrait jusqu’à présent sur l’actualité politique, économique et sociétale.
Les auditeurs sont pour la vaste majorité conquis, époustouflés. Voici quelques exemples.
Mais il faut défiler des centaines de commentaires pour trouver quelques critiques. Des commentaires qui pointent quelques approximations étonnantes, quand ce ne sont pas des erreurs grossières.
Avec une popularité aussi forte et des canaux de communication aussi massifs, ne devrait-on pas attendre une prudence conséquente face à des sujets de santé publique ?
Qu’est-ce qui doit vous alerter dans le discours du docteur Mohamed ?
Avons-nous affaire à un énième Dr Saldmann ?
Peut-on faire confiance au docteur Mohamed, ou bien faut-il trier le bon grain de l’ivraie ?
Je vais revenir sur le grand format d’Hugo Travers avec le Dr Jimmy Mohamed. On va se questionner ensemble sur l’intérêt de certains conseils et l’importance capitale de la contradiction.
Mais il faut maîtriser les sujets, et clairement, Hugo s’est lancé dans un domaine sans expertise.
Toxique soda
Le sucre est toxique. Il vous rend malade. Au petit-déjeuner comme au goûter. Il faut l’éviter à tout prix pour être en bonne santé. C’est l’essence du message du docteur Jimmy Mohamed dans cette interview.
Les sodas sont particulièrement dans le collimateur du médecin.
« Toutes les boissons gazeuses, j’aimerais que même en étant gratuites les gens ne les achètent pas […] Ces boissons-là, elles sont toxiques. »
Ce discours n’a rien d’une nouveauté, à vrai dire.
Les coachs, influenceurs, ou médecins orientent souvent leurs attaques contre le sucre, valorisant les « bons gras » et les sources de protéines. Dans l’idée de contrôler l’appétit et la satiété, tout en réduisant les charges glucidiques et insulinémiques.
On comprend bien la finalité : lutter contre le diabète, la surcharge pondérale, les maladies cardiovasculaires et les décès prématurés.
Mais jamais le docteur Jimmy Mohamed ne donnera une définition claire du sucre. Est-ce qu’on parle de sucre ajouté ? De fructose ou de glucose ? De glucides simples ou sous forme plus complexes ?
Alors oui, les sodas sont des boissons très riches en sucres ajoutés. Elles se boivent facilement, sans le moindre composé un minimum intéressant pour notre santé.
On ne retrouve aucun polyphénol comme dans les agrumes ou d’autres fruits qui peuvent avoir des impacts métaboliques positifs.
D’où la complexité de l’analyse pour les jus de fruits, j’en parle dans cette enquête sur le jus d’orange notamment.
C’est donc juste des calories.
Et beaucoup de plaisir. Et côté plaisir, on sait qu’il faut être raisonnable.
Nous avons des dizaines d’études épidémiologiques qui montrent systématiquement que plus vous consommez ces boissons plus vous risquez d’être diabétiques, obèses, d’avoir un cancer et des maladies cardiovasculaires (1, 2, 3).
Des études avec des limites méthodologiques importantes qui montrent aussi que les plus gros consommateurs de soda ont aussi plus souvent une mauvaise hygiène de vie et un faible statut socio-économique.
Les sodas seraient-ils seulement des indicateurs de « pauvreté » ?
L’excès n’est-il pas le véritable « poison toxique » dans cette histoire ?
En fait, les travaux sur ce sujet montrent que les sucres alimentaires n’ont pas en soi une activité diabolique sur notre santé, si on s’en tient à respecter des apports caloriques raisonnables.
En gros, est-ce qu’une consommation occasionnelle de cola sera forcément « toxique » pour votre foie, pancréas, vos artères et votre cœur ? Pas forcément. Et cela va beaucoup dépendre de chacun. Je m’explique.
Des canettes à gogo
En 2020, des chercheurs américains décident de répartir 200 Américains qui consomment régulièrement des sodas en trois groupes :
- Le premier ne doit boire que de l’eau. C’est le groupe contrôle
- Le second ne doit boire que des boissons sans sucre avec édulcorant
- Le troisième ne doit boire que des boissons sucrées
Les scientifiques ont fourni gratuitement aux participants les boissons pendant une année entière pour les inciter à en consommer. Au terme de l’expérience, les participants ont plus ou moins respecté les consignes.
Le groupe « soda » a consommé 2 à 3 canettes (33 cl) quotidiennement. Celui avec édulcorant s’est contenté de cette boisson quasi exclusivement, réduisant de près de moitié ses apports en sucres totaux. Le groupe contrôle a bien augmenté sa consommation d’eau, sans forcément réduire celle en soda avec ou sans édulcorant. Ils ont quand même réduit de moitié leur apport en sucres totaux.
On s’attend logiquement à voir tous les paramètres métaboliques dans le rouge. Autant de sucres, si régulièrement, cela ne peut que faire du mal.
Pourtant, les chercheurs ne notent aucune différence sur les grands marqueurs métaboliques de la santé. Rien sur le cholestérol total ni sur le « bon » et le mauvais » avec le HDL et le LDL. L’indice de résistance à l’insuline n’a pas bougé non plus, comme le fonctionnement des cellules bêta du pancréas qui produisent la fameuse insuline.
Le poids et la graisse corporelle sont aussi identiques entre les groupes.
Mais quelle est donc cette diablerie ? Il y a en réalité des différences, masquées dans l’analyse globale de tous les participants. Les auteurs se sont intéressés aux participants qui avaient la graisse abdominale la plus importante au départ.
Ce sont ces personnes – les plus vulnérables – qui ont pris beaucoup de poids et davantage de graisse viscérale avec les nombreuses boissons sucrées quotidiennes.
C’est l’enseignement majeur de cette intervention clinique : les conséquences d’une consommation aussi régulière n’auront pas le même impact selon le profil métabolique. Les gens en bonne santé, sans obésité abdominale, semblent moins susceptibles.
13 carrés de sucres par jour
Une autre étude du côté des montagnes helvètes apporte des informations intéressantes sur l’impact du sucre de nos boissons. Les chercheurs ont fait boire 80 g de sucres à près d’une centaine de Suisses en bonne santé tous les jours, pendant 7 semaines.
C’est l’équivalent de 13 carrés de sucres quotidiennement, en plus d’une alimentation classique. Cela représente 3 grands verres de 250 ml.
Cette expérience avait une petite subtilité : ils ont comparé la teneur en fructose dans ces boissons sucrées.
- 0 % (ou du glucose pur)
- 50 % (du saccharose ou du sucre de table)
- 100 % (du fructose pur qu’on ne retrouve nulle part).
Il y avait bien sûr un groupe contrôle qui ne devait boire que de l’eau. Pour comparer, c’est essentiel.
L’idée était bien sûr de mesurer l’impact d’un ajout important de sucres dans l’alimentation, mais aussi d’évaluer l’impact des deux grands types de sucre : le glucose et le fructose.
Et les résultats sont surprenants.
Les Suisses biberonnés avec 80 g de fructose pur ou de sucres de table ont eu une augmentation significative de la production d’acide gras dans le foie.
Un effet métaboliquement important selon les auteurs, et qui pourrait « ouvrir la voie à d’autres effets défavorables sur la santé métabolique ». Autrement dit : on serait en train d’avoir, lentement mais sûrement, un foie gras.
Le glucose pur n’aura eu aucun effet sur cette synthèse de nouveaux acides gras. C’est l’illustration de la différence d’impact des types de sucres, et le rôle central du fructose dans ce processus.
Mais malgré 80 g de sucres ajoutés en plus dans une boisson tous les jours pendant 7 semaines, on n’observe aucune différence sur tous les paramètres de la santé cardiométabolique.
Il n’y a pas eu de différence sur la glycémie, l’insulinémie, la résistance à l’insuline, les triglycérides, et tous les cholestérols mesurables (total, LDL, HDL).
Sur 7 semaines, et avec 80 g de sucres en plus, c’est quand même « intéressant » de noter cette stabilité cardiométabolique.
Les chercheurs suisses se sont aussi intéressés aux VLDL. J’en ai parlé en détail de ces particules capitales dans le risque cardiovasculaire. Ces particules sont les plus petites et les plus denses. Elles ont le pouvoir athérogène le plus marqué. Les quantifier est donc très importants.
Et les auteurs trouvent qu’une fraction des VLDL augmente significativement avec l’ajout de sucre (glucose et fructose), quand toutes les autres « tendent » à augmenter. Autrement dit : les différences ne sont pas significatives.
Ce n’est pas un signal rassurant, et ce serait assez logique vu les quantités de sucres. Mais en analysant les résultats de plus près, j’ai produit les différences relatives des VLDL totaux en fonction des groupes. En réalité, les différences sont vraiment négligeables. La concentration de VLDL augmente dans le groupe contrôle de 4,3 %, contre 3,4 et 3,5 % pour le fructose et le sucre. C’est bien le glucose pur qui entraîne la plus forte augmentation, mais non significative, de 8,7 %.
Des résultats mi-figue mi-raisin.
L’étude reste à court terme, avec une dose relativement conséquente. Mais on pourrait toujours faire plus. Et plus longtemps. Quelles en seraient les conséquences ? Nous ne savons pas vraiment.
Je ne présente pas ces résultats pour dédouaner les sodas ou autres boissons ultra-sucrées. L’idée est de comprendre que ces produits ne sont pas « toxiques » comme on pourrait l’entendre. Ils n’ont aucun intérêt nutritionnel si ce n’est d’apporter des calories rapidement et bien trop facilement.
Le risque est bien là. On peut faire exploser sa balance calorique sur la journée, la semaine et le mois. La plupart des personnes en bonne santé vont compenser leurs apports, en réduisant d’autres catégories.
Mais certaines catégories d’individus, comme les enfants, les adolescents et ceux en situation d’obésité (comme le rapporte cette autre étude, ou avec une masse viscérale abdominale forte) seront les plus vulnérables quant aux conséquences de ces boissons.
Et je ne parle pas des dommages désastreux d’une consommation régulière et hors repas des boissons sucrées sur la santé des dents. Ce point rend les enfants et adolescents très vulnérables aux impacts de ces aliments sur la santé.
L’ancêtre qui a bon dos
Les sodas ne sont pas enfants de chœur. Les limiter le plus possible est incontestable, surtout chez les personnes vulnérables. Mais faut-il encore le faire pour les bonnes raisons.
Le docteur Mohamed joue la dangereuse carte de l’appel à la nature. Il s’en sert… abusivement. Pour tacler davantage les sodas, il précise que « l’humain s’est développé avec de l’eau pendant des millénaires et tout d’un coup les boissons gazeuses sont rentrées dans un code normal. ».
Avant de rajouter que nous avons « normalisé ce sucre ».
Oui, c’est vrai. Mais c’est également vrai pour :
- la télévision
- les voitures
- l’élevage
- le lait, les fromages et les yaourts
- les solutions de réhydratation orales en cas de diarrhées sévères
- les boîtes de sardines (j’en parle plus bas)
En fait, c’est un très mauvais argument. Car nous consommons aujourd’hui des aliments qui n’ont jamais existé durant la quasi-totalité de l’histoire de l’humanité. Il conseille ainsi pour le petit-déjeuner d’avoir un produit laitier, un produit céréalier et un fruit.
Les produits laitiers et céréaliers sont arrivés très tardivement dans l’histoire de l’humanité. Il y a 10 à 15.000 ans (REF). Raison pour laquelle 70 % de la population mondiale ne digère pas le lactose, le sucre du lait.
On pourrait s’amuser sur les « fruits ». Car les fruits que nous consommons sont le résultat d’une longue sélection et croisement de la main de l’homme qui n’ont plus rien à voir avec ce qu’on trouve dans la nature.
Aucun des produits cités par le docteur n’a été consommé pendant 3 voire 4 millions d’années, depuis les premiers Australopithèques.
Le sulfite de caramel
En plus du sucre à gogo dans les sodas, il y a des additifs et des colorants. Notre spécialiste en vise un en particulier, le E150 ou le « colorant caramel ».
Il y a 4 différents caramels autorisés par le gendarme européen (a, b, c et d). C’est plus précisément du caramel au sulfite d’ammonium (E150d) qu’on retrouve dans certains sodas. Le Dr Jimmy Mohamed l’annonce cash, « il y a du sulfite du caramel dans un cola. Ça donne moyennement envie d’en avoir ? »
Et si je vous dis qu’il y a du gamma dodecalactone dans une fraise ? Ça donne aussi moyennement envie d’en manger, non ?
C’est un appel à l’émotion, presque à la terreur en jouant sur la nature d’un mot un peu barbare. Le gamma dodecalactone est un composé naturel présent dans la fraise qui donne en partie cette odeur et saveur caractéristique.
Mais pour nos colorants caramels, le débat est assez corsé.
Il fait partie de la liste 2B du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Des travaux ont montré que ce colorant pouvait donner le cancer à des souris de laboratoire. La démonstration s’arrête-là.
Les doses sont souvent stratosphériques pour montrer un risque. Les conditions d’administration sont parfois différentes (voie orale ou par injection directe). J’en parlais récemment avec l’histoire du fameux glutamate monosodique, un exhausteur de goût très controversé.
Les preuves sont donc indirectes, et d’après les autorités de santé, les seuils de DJA (dose journalière acceptable) seraient suffisants pour limiter le risque. Bien sûr, l’agence européenne recommande de faire d’autres études pour mieux estimer les risques. Mais aussi d’encourager à réduire les niveaux d’expositions de la population notamment en réduisant les concentrations dans les produits.
Sardine à l’huile que fais-tu là !
Après les charges contre le sucre et les sodas, le docteur Jimmy Mohamed recommande aussi des produits… comme la sardine à l’huile !
« La sardine c’est un super produit. Pour 100g, il y a autant de protéines que dans du poulet, et vous avez un petit poisson peu contaminé » nous prévient-il.
Alors que le thon, il y a du mercure et que le saumon, ce serait une « catastrophe ». Si la remarque sur le thon est parfaitement audible, il faudrait nuancer en fonction de la fréquence de consommation et de la période d’exposition (mais aussi de la consommation de sélénium).
Du thon en boîte tous les jours pendant une grossesse sera une idée dangereuse, y compris chez l’enfant. Pour l’adulte, une consommation occasionnelle sera loin d’être une catastrophe sanitaire.
Mais revenons à nos sardines.
La première boîte remonte aux débuts des années 1800. L’humanité s’est ainsi développée pendant des millénaires… sans sardine en boîte. On peut facilement se réapproprier l’appel à la nature dirigé contre les sodas sur d’autres produits pourtant recommandés par le docteur Jimmy Mohamed.
Alors je ne vais pas polémiquer inutilement sur ce sujet. Mais toutes les boîtes de sardines ne sont pas à 2€, comme le rappelle le Dr Mohamed. Les prix varient de 8 à… 28€ le kg.
Certains produits contiennent du sucre, quand d’autres sont garnis d’huile de tournesol avec un mauvais profil oméga-3 sur oméga-6, réputé pro-inflammatoire.
Mais fallait-il encore rentrer dans le détail.
Car les sardines sont cuites et recuites. Elles sont bien souvent précuites à la vapeur, puis frites dans un bain d’huile… pour être ensuite de nouveau chauffées dans la boîte scellée pour la stérilisation.
Pourquoi ne pas préciser que ce produit n’est pas mauvais pour dépanner, mais uniquement pour dépanner ? J’ai moi aussi quelques filets de maquereaux qui traînent dans le garde-manger pour certains midis de flémingites aiguës.
Cela reste occasionnel.
Mais dans les poissonneries (et j’ai pris le marché de Rungis au plus récent), les prix au kg vont de 3 à 85 € pour la langouste. On retrouve d’ailleurs de la sardine fraîche à 4€ le kg, du merlu à 8€ le kg ou de la lotte française à 18€ au kilo.
Sauf qu’une boîte de sardines, c’est environ 90 à 100 g de véritables sardines. Même à 2€ la boîte, cela revient à une sardine à 20€ le kg. En moyenne, une boîte de sardines coûte 5€, soit 50€ le kg de sardines. C’est très cher.
Et en parlant de composé « toxique » ou cancérogène, on pourrait s’attarder sur les furanes. Ces produits sont dans la liste 2A du CIRC, des cancérigènes probables. Ils sont suspectés d’être aussi génotoxiques (ils dégradent notre ADN) et d’abîmer notre foie.
La source principale d’exposition des furanes vient… des boîtes de conserve ! Car c’est surtout la cuisson (même à basse température) dans un environnement fermé qui permet l’accumulation de ce composé.
Les études sur ce sujet montrent que les contaminations aux furanes sont les plus fortes pour les sardines à la sauce tomate et avec des rondelles de citron, contrairement à celles qui baignent uniquement dans de l’huile d’olive vierge.
Bien oui, c’est loin d’être simple quand on veut rentrer dans le détail pour informer !
Juste pour rire, mais le docteur Mohamed recommande de boire du thé. Moi je n’ai rien contre le thé bien sûr, mais il est dans la liste 2A des cancérigènes probables à cause de la chaleur de l’eau qui brûle l’oesophage.
Maintenant vous savez !
À retenir et la suite ?
Le docteur Mohamed distille ses punch-lines avec assurance et beaucoup de charisme. Et c’est largement suffisant pour convaincre et rendre l’entretien agréable. On a l’impression d’avoir quelqu’un qui ne mâche pas ses mots, qui donne des conseils et en profite pour dénoncer les dérives de l’agroalimentaire.
Je ne pourrais pas lui enlever sa capacité à vulgariser et faire passer des messages.
Mais quels messages ?
L’argumentaire global du médecin est simpliste. Il se fonde beaucoup sur les appels à la nature pour plébisciter des aliments… quand ce même argument pourrait être utilisé contre ses recommandations.
L’ensemble manque de prudence. De beaucoup de prudence, et surtout de nuance. Car la nutrition, c’est un monde rempli de nuances, de mystères et de doutes.
Quoi qu’il en soit, il y a tellement de choses à traiter que je suis contraint de m’arrêter là. Le début est déjà suffisamment long.
Mais il y a d’autres thèmes que je vais bientôt ajouter :
- Les erreurs en tout genre : sur les protéines végétales, la satiété…
- Le lait qui déplaît, avec des erreurs sur les alternatives végétales
- Faut-il manger par terre avec les doigts pour contrôler l’obésité ?
7 commentaires
Il est super cool, il est sympa, il tchatche bien, il est bon client, il est djeune mais…
ce sont des généralités de généralisateur,
des lieux communs, des portes ouvertes enfoncees ad libitum…
Nous avons la version féminine maintenant, elle n’est pas medecin, elle maîtrise mieux son look, ses réseaux que la biochimie alimentaire 96que la biologie moleculaire.Elle se nomme Jessie Inshaupe…
Eh oui, se méfier des « prédicateurs » en alimentation et hygiène de vie… Apres m’être abonnée durant des années a des lettres hebdomadaires ou mensuelles sur la santé au naturel et autres informations sur les dérives de la nourriture et de la médecine « traditionnelle », j’ai fait ce constat : la priorité de ces « défonceurs » de porte ouverte se limite à leur gloriole et ce qui en découle (€€€…).
Un médecin generalisateur animateur, chroniqueur instagrammeur tiktokeur youtubeur auteur ..?
n’est dans ces exercices ni un médecin de sante publique ni un médecin generaliste….
Meme s’il a fait sa these sur la constipation en milieu psychiatriques pour ma santé mentale, pour alimenter mon cerveau et pour ma santé intestinale je lis et j’ecoute le Dr et chercheur Guillaume Fond….
Pratiquement à chaque fois que j’ecoute un docteur en médecine générale ou spécialisée donner un conseil précis et pratique il se plante. Pourquoi montre t il une boîte de sardines
sans peau sans aretes donc parmi les plus chères en dehors des millésimés? Je n’avais pas envisageais le furane ni le selenium mais pensait au collagène de la peau, au calcium .des aretes..et au coenzyme Q 10…
Je retiens le furane des conserves. C’est pourquoi je vais réduire les boîtes de conserve de poisson a 2 par mois
Je ne pense pas que les organisations de consommateurs l’incorporent dans leurs études car difficile à mesurer. Le plus grand pourvoyeur est le cafe surtout en capsules
Je le trouve sympa ce jeune doc médiatique et je l’ecoute le regarde en podcast et le lit en grande surface ou en mediatheque ….mais je n’investit pas un centime dans sa production .Je fais de la philosophie des sciences medicales biologiques er pharmaceutiques. Il n’y a rien de scientifique dans son approche. il devient un influenceur people comme les autres sans ce rendre compte qu’il propose une boîte de sardine a 40 euros le kg ou ailleurs sur la toile du thé Mariage à 150 euros le kg…J’ ai demandé au Chat de Mistral AI de comparer des sardines fraiches de l’Atlantique vendues sur l’arc méditerranéen a celles de la Méditerranée et a celle en boite de Boulogne sur mer de l’Atlantique nord est que j’achete…. il a donné après plusieurs prompts … sa langue au chat bot
Finalement en temps qu’ancien professeur de grande école de com, je trouve que cette version jeune de Michel Cymes fait remarquablement son travail de doc populaire…. Évidemment comme pratiquement tous les medecins généralistes français , il pêche par la prévention et en particulier la prevention nutritionnelle. On est proche du stand up avec redacteur documentaiste pour remplir les cases radio tv réseaux papier de la société du spectacle. Avec sa boîte de sardines en main il est fort en format court
sur tic tac sur tic toc face aux jeunes addicts de la’ societe de la flemme de l’industrie et des services
ultra transformees a toute vitesse.