Andrew Hill

Andrew Hill est un chercheur britannique travaillant à l’Université de Liverpool. Il travaille principalement sur les maladies transmissibles comme le HIV ou l’hépatite C.

Il est devenu connu du grand public pour son implication scientifique dans la pandémie de Covid-19. Pourquoi ? Car il a été mandaté pour faire une évaluation scientifique sur l’ivermectine, un antiparasitaire que l’on pense être efficace contre la maladie de covid-19.

Le Dr Hill a ainsi été mandaté par Unitaid, une organisation affiliée à l’OMS, de faire une revue de la littérature scientifique sur l’antiparasitaire afin de savoir si oui ou non ce médicament pourrait être efficace, et donc sauver des vies.

Son évaluation s’est conduite dans un contexte explosif.

Andrew Hill avait donné plusieurs interviews ou meeting Zoom avec des propos très encourageants et prometteur sur l’ivermectine. Il avait toutefois émis des doutes à cause de la nature des études prises en compte :

On parle de petites études, avec des problèmes méthodologiques importants.

Il se trouve que l’étude du Dr Hill montrait des résultats très positifs pour l’ivermectine, mais des conclusions négatives avec la nécessité de mener d’autres essais cliniques pour avoir des réponses claires et définitives.

Cette conclusion a été perçu dans le milieu favorable à l’utilisation de l’ivermectine comme une trahison. De fait, de nombreuses rumeurs de complots et de trafic d’influence ont été mises sur la table, notamment via la chercheuses britanniques Theresa Lawrie.

Aucune de ces rumeurs n’ont bénéficié d’évidences sérieuses jusqu’à présent. Le Dr Hill a du se retirer des réseaux sociaux à cause des menaces de morts qu’il a pu subir sur ce sujet très clivant.

A la suite de la première étude défavorable sur l’ivermectine, l’actualité a été intense. Plusieurs études sur l’ivermectine se sont avérées être frauduleuses.

Andrew Hill a ainsi mis à jour son analyse, par deux fois, avec cette fois-ci une vision beaucoup plus pessimiste sur l’efficacité de l’antiparasitaire (largement utilisé en Afrique que l’on pense être responsable d’un “miracle”) contre le covid-19.

Le médecin américain Pierre Kory s’est joint à Theresa Lawrie pour formuler des attaques personnelles contre le Dr Hill, l’accusant d’avoir été corrompu par Bill Gates et l’OMS avec un énorme pot-de-vin de 40 millions de dollars.

Des affirmations jamais démontré par des éléments probants.

Aujourd’hui, les connaissances scientifiques sur l’ivermectine sont plutôt défavorables. De nombreuses études cliniques sérieuses et indépendantes ont rapporté l’absence de bénéfice sur des critères importants (hospitalisation, charge virale et décès).

Pour autant, l’efficacité de l’ivermectine est toujours en phase d’évaluation dans le traitement précoce de la maladie.