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ivermectine
L’ivermectine est un traitement antiparasitaire qu’on utilise aussi bien chez l’homme que chez l’animal. Chez l’homme, l’OMS reconnaît ce traitement comme essentiel pour le service rendu aux populations touchées par des infestations parasitaires (comme la gale).
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Ce traitement jusqu’alors plutôt ignoré de la population générale des pays développés a connu un regain d’intérêt international avec la pandémie de Covid-19 et son potentiel intérêt antiviral et anti-inflammatoire.
À l’origine, ce sont des premières études menées dans des tubes à essai ou in vitro qui ont montré des effets possiblement intéressants pour limiter la réplication virale. Mais bien souvent les résultats in vitro ne se retrouvent pas dans les modèles animaux précliniques ou bien chez l’homme in vivo.
C’est toute la controverse de l’ivermectine, qui suit bien dangereusement les pas de la célèbre hydroxychloroquine. De nombreuses études de faibles qualités, observationnelles ou interventionnelles comme des essais cliniques, ont montré des effets positifs, tandis que des études de meilleure qualité n’ont montré aucune différence entre les groupés traités par ivermectine ou un placebo.
Les études observationnelles qui ne permettent pas de faire de lien de causalité sont bien souvent mises en avant pour les effets positifs qu’elles démontrent. Malheureusement ces études comportent de nombreux biais. D’autres études publiées dans le monde, au Brésil, en Argentine ou encore au Royaume-Uni tendent à montrer que l’ivermectine ne serait pas le remède miracle contre la Covid-19.
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Même l’Institut Pasteur en France s’est fendu d’une étude préclinique sur des hamsters à propos de l’ivermectine avec des résultats très contrastés, mais édulcorés par les médias et les défenseurs de l’ivermectine. Cette étude montre notamment l’absence d’effet antiviral, contrairement aux premières études in vitro prometteuses, avec un effet anti-inflammatoire modéré que l’on ne retrouve que chez les hamsters femelles, et pas chez les mâles. Probablement à cause des hormones sexuelles en jeu.
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Plus récemment, des évènements ont profondément changé la donne dans les promesses thérapeutiques offertes par l’ivermectine contre la Covid-19. Notamment le retrait d’une étude égyptienne extrêmement positive et favorable à l’antiparasitaire pour risque grave de fraude scientifique.
Plusieurs vastes essais cliniques randomisés contre placebo ont également produit des résultats négatifs, avec la publication d’une synthèse et méta-analyse Cochrane, dont la rigueur et l’indépendance en font des travaux de qualité, n’a montré aucun effet positif significatif du médicament essentiel contre la gale.
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Les débats sur l’ivermectine vont même jusqu’à faire sortir des rumeurs ou des accusations de pression venant de l’OMS pour faire taire les chercheurs qui pourraient montrer des effets positifs. On accuse ainsi le docteur britannique Andrew Hill d’avoir publié une étude prudente sur l’ivermectine à cause du financeur proche de l’OMS, alors que ce dernier précise tout l’inverse.