Un gendarme du médicament qui n’est pas indépendant, des études cliniques peu rigoureuses et peu contrôlées avec des patients savamment choisis… voici les principales raisons de l’absence dramatique d’efficacité de nombreux traitements contre le cancer.
Sommaire
Le cancer et ses traitements…
Le cancer est une maladie qui touche de plus en plus de monde dans nos sociétés développées. Les raisons sont multiples et parfois complexes à identifier avec des prédispositions génétiques, un environnement cancérigène (pollution atmosphérique, amiante, etc.) et certaines habitudes de vie (sédentarité, tabagisme, alcoolisme, alimentation, etc.)
Face à la maladie, la science possède un arsenal de réponses thérapeutiques plus ou moins efficaces en fonction des zones touchées, de l’avancement du cancer, des connaissances médicales et de la production de médicaments par les firmes pharmaceutiques.
Car si l’on peut trouver des méthodes dites naturelles pour soigner un cancer, comme les traitements à la vitamine C dont l’efficacité fait débat, et voir de temps à autre des rémissions spectaculaires (lire notre enquête sur le cancer du foie), la majorité d’entres-nous reposent sur l’utilisation de traitements standards : chimiothérapie (avec ou sans embolisation), radiothérapie, immunothérapie, et bien d’autres.
Malheureusement, les traitements contre le cancer (de manière générale) sont frappés par un mal connu de la plupart d’entre nous : l’efficacité des thérapies autorisée par nos agences de santé sont extrêmement faible, voire inexistante pour une majorité d’entre eux. Cette inefficacité dénoncée par de nombreux scientifiques et médecins ravive les théories du complot sur la toile (voir notre article sur un “complot mondial”), sous fond d’intérêts financiers colossaux.
Une chose est certaine aujourd’hui : plus d’un traitement sur deux autorisé en Europe par notre agence du médicament (EMA) n’apporte rien aux malades si on considère les deux critères principaux, gagner des mois ou des années en plus à vivre et avoir une meilleure qualité de vie1 2.
Les raisons de cette inefficacité (légale) sont pourtant connues, voici les principales.
L’inefficacité des traitements contre le cancer
Des études de qualité scientifique médiocre
Pour obtenir les fameuses autorisations de mise sur le marché (AMM), les laboratoires doivent conduire des essais cliniques avec des patients atteints de cancers et leur proposer en double aveugle la nouvelle molécule ou un placebo. Au terme de l’étude, si la molécule testée produit des avantages significatifs pour les patients, les autorités de santé pourront donner une AMM.
Mais les laboratoires sont malins dans la conduite de leur essai clinique, car cela coûte cher, très cher même d’en faire. Ils choisissent alors avec précision les patients dans leur étude. Des malades qui ne représentent pas la population générale atteinte d’un certain type de cancer : plus jeune, en meilleure santé, sans comorbidité (d’autres facteurs aggravants le pronostic vital). Autrement dit, ils augmentent leur chance d’obtenir des résultats positifs, qui s’évanouissent dans l’utilisation réelle.
Plus graves, les laboratoires ne mesurent pas dans leurs études les deux critères principaux (gain d’espérance de vie et qualité de vie) mais des critères annexes et secondaires censés prédire l’évolution des principaux. On parle dans le jargon médical de la survie sans progression de la maladie (PFS) et du délai de progression de la maladie (TTP). Mais dans les faits, si les laboratoires arrivent souvent à montrer des bénéfices sur ces deux critères secondaires, on ne retrouve pratiquement plus aucun bénéfice sur les plus importants : la survie et la qualité de vie3.
Une situation que l’on pourrait qualifier d’intolérable et se demander pourquoi elle existe. Elle existe car les autorités de santé le permettent, tout simplement. C’est le point suivant.
Une agence de régulation trop laxiste et non indépendante
Malheureusement, l’EMA qui distribue un peu rapidement et facilement les AMM n’est pas indépendante de l’industrie pharmaceutique. En réalité, 83% du budget de fonctionnement du gendarme européen du médicament était apporté par les firmes pharmaceutiques en 20154.
Une situation inacceptable et dénoncée par de nombreux scientifiques du monde entier qui se demandent bien comment une agence de régulation pour effectuer correctement son travail si ses employés sont dans les faits rémunérés par les firmes qu’ils sont censés contrôler5.
Une incohérence qui se paye lourdement : l’EMA allège ses critères d’évaluations année après année , permettant ainsi aux laboratoires de conduire des essais cliniques tronqués et biaisés à moindre coût et d’obtenir quand même un médicament autorisé qui rapporte de l’argent (et beaucoup d’argent).
Des conflits d’intérêts hors norme
Les conditions pour obtenir une AMM sont donc extrêmement favorables pour les firmes pharmaceutiques. En plus de cela, on remarque que le domaine de la cancérologie est l’un des plus “corrompus” en médecine. Ce n’est bien sûr pas de la corruption, mais les liens financiers qui unissent les médecins chercheurs qui conduisent les essais thérapeutiques sont omniprésents et pharaoniques.
Or, des études cliniques non indépendantes ont plus de genre d’obtenir des résultats positifs et favorables aux sponsors. Nous ne savons pas précisément les raisons de ces observations, mais des subtilités statistiques, des choix précis (sous-groupe, sous-analyses, etc.) permettraient d’avoir plus souvent des résultats positifs. Si les déclarations d’intérêts des médecins chercheurs permettent d’éclaircir ces liens d’intérêts, elles ne permettent pas d’assainir la situation.
Quelles conclusions et quelles solutions ?
Avec des traitements contre le cancer bien souvent inefficace et hors de prix, les systèmes de sécurité sociale de nombreux pays peinent à trouver des fonds pour permettre à tous de bénéficier de traitements… efficaces.
Certains pays comme le Royaume-Uni réalisent déjà des sélections des thérapies qu’elle peut rembourser et on remarque que de plus en plus de thérapies sont progressivement entièrement à la charge des malades, dont certains avec peu de moyens ne peuvent voir. Il y a un réel problème, et extrêmement grave, aujourd’hui dans le domaine de la cancérologie.
Pour corriger cette situation, nous devrions impérativement donner aux agences de régulation les moyens d’effectuer indépendamment leur travail. Ces autorités doivent instaurer des critères d’évaluation clinique élevée et rigoureuse pour être sûres d’avoir des traitements efficaces dans la vraie vie des patients. Bien sûr, les conflits d’intérêts doivent être sévèrement contrôlés et au minima rendu transparent.
Cette situation ne permet pas de restaurer la confiance de la population et des patients qui affrontent la maladie. Cette situation nourrit tous les doutes, souvent légitimes et parfois grotesques, sur l’honnêteté de cette discipline. Il est urgent de changer en profondeur le fonctionnement de la cancérologie.
2 commentaires
Les “traitements” contre ce qu’on appelle cancer non seulement n’ont aucune efficacité, mais c’est bien pire que ça. Ce sont des traitements très toxiques pour l’organisme qui ne vont faire qu’empirer les choses.
Mon ex compagne qui était infirmière en avait vu des vertes et des pas mûrs dans les services ou elle était passé. elle me disait à l’époque, ce sont juste des cobayes!
Tout ces traitements ne vont faire qu’aggraver l’état des personnes. Ils ne s’occupent en aucun cas de la cause, juste des symptômes. En enfouissant et cachant un symptôme, autrement dit en éteignant juste le voyant alerte du tableau de bord de la voiture qui dit qu’on va manquer d’essence, a-ton résolu le problème, la cause qui fait que le voyant s’allume? Le problème va s’aggraver et sera d’autant plus sérieux par la suite.
Par exemple quand ils charcutent pour l’ablation d’un sein, ou une tumeur ailleurs etc, ils enlèvent simplement juste le “confinement”, ou la “quarantaine” du problème. C’est à dire le moyen qu’a utilisé le corps pour limiter les dégâts, faire au mieux et nous maintenir en vie. Mais cela n’a aucune incidence sur la cause du problème évidemment, car ce n’est là que le symptôme. Le problème est dans les mauvaises habitudes de vie en général, et dans l’alimentation en particulier.
La médecine allopathique pense pouvoir annuler la loi de la cause à effet juste en réduisant ou supprimant les symptômes, cela na pas de sens….ou plutôt si, mais juste du point de vue économique et business! Cela pèse des milliards et des milliards , avec des tonnes d’emplois à la clé.
La médecine allopathique n’est pas autre chose que les guérisseurs et sorcier d’antan, juste avec un nouvel habillage technologique et des mots très compliqués pour cacher son impuissance, incompétence, mensonges et manipulations.
Quand ils font faire un tas d’examens de toutes sortes, sang, irm, rayons X, etc etc, ils ne s’occupent que du fait de pouvoir montrer aux patients profanes, médias, etc la merveilleuse technologie moderne. Ils vont mettre des mots très compliqués la dessus, et on va être émerveillé par tant de savoir, de connaissance, on s’occupe bien de nous donc…Et bien pas du tout. On s’occupe juste du business. Car à quel moment avec tout cela s’attaquent ils à la cause du problème pour guérir véritablement la personne? A aucun moment.
Il faut supprimer la cause, et l’effet disparaîtra.
Il faut bien comprendre qu’un médecin n’a aucun intérêt à ce qu’un patient guérisse vraiment, car il ne reviendra plus. La réduction et suppression des symptômes, avec des produits toxiques bien sur, est dans ce sens remarquablement pratique. Elle permet et de façon spectaculaire même des fois de monter que le médecin est utile. Et on va grâce aux médicaments prescrits sur le long terme (à vie c’est encore beaucoup mieux bien sur!) maintenir cet état et donc garder les gens comme patients le plus longtemps possible. Elle est pas belle la vie?
Un prix Nobel de médecine britannique en 93, sir Richard Roberts, expliquait dans une interview à un journal espagnol que “les labos pharmaceutiques ne travaillent pas à trouver des médicaments qui guérissent, évidemment, ce serait une catastrophe pour le business de la profession. Ils cherchent juste à “chroniciser” la maladie…” C’est à dire à juste réduire les symptômes et garder leurs patients à vie.
De toute façon même si ces mêmes labos travaillaient vraiment et honnêtement donc à trouver des choses qui guérissent complètement, ce serait peine perdue. Peut-être n’ont ils jamais entendu parler de la loi de cause à effet après tout.
La plupart des médecins sont eux mêmes manipulés dans leur longue formation et ensuite aussi. Ils étudient d’abord l’anatomie, la physiologie, la biologie etc, et c’est très bien ça d’ailleurs. Mais c’est ensuite que ça se gâte…
Salut Claude, merci pour ce commentaire. Je dois t’avouer que je ne sais pas par quoi commencer. Je me demande si nous vivons dans le même monde en réalité. Je me demande si si tu réalises réellement ce que tu peux dire.
La médecine, les médicaments, l’hygiène, les blocs opératoires, etc, etc, ont permis aux pays qui en profite d’améliorer considérablement l’état de santé de leur habitant. Je suis persuadé que les médecins souhaitent avant tout que leur patient aille mieux bien sûr. C’est quand même assez dingue de penser que tous les médecins souhaitent le pire pour garder des clients. Franchement, j’ai eu de la chance peut-être, mais durant mes ennuis de santé étant plus jeune j’ai eu droit à des traitements, des opérations et bien souvent les médecins me disaient : “avec ce qu’on vient de te faire, on te reverra pas de sitôt dans un hopital”. Je touche du doigt, mais ils ont fait des prouesses médicales et m’ont tout simplement sauvé la vie. Ce n’est que mon histoire personnelle.
Concernant les traitements contre le cancer, as-tu tout simplement lu l’article ? Dans le meilleur des cas, la moitié des nouvelles thérapies contre le cancer sont efficace. Le reste est évidemment problématique, polémique et désolant. Combien de personnes ont eu la vie sauvée grâce à des traitements contre le cancer ? D’ailleurs, un autre billet article publié sur ce blog montrait bien que les personnes refusant les traitements contre le cancer avaient plus de “chance” de mourir que les autres.
Je ne partage pas du tout ta vision du cancer de la maladie. On traite le problème certes, mais ce n’est pas en faisant uniquement un changement d’alimentation et d’activité physique, par exemple, que tu mets toutes les chances du côté du patient. Ou alors, tu auras une responsabilité dans sa perte de chance. C’est comme tout, il y a de très bon médicaments, avec des balances bénéfices risques très favorables, malgré des effets secondaires parfois graves. Mais on parle de sauver des vies, ne l’oublions pas.
Je me refuse de me jeter dans le complotisme extrême et de jeter le bébé avec l’eau du bain. Je trouve cela indécent de penser ainsi, surtout grâce aux millions de vie sauvée grâce aux progrès médicaux. Attention, certains “progrès” n’en sont pas. On crée aujourd’hui des maladies, des médicaments “à la con”, dangereux, etc. Mais encore une fois, il faut savoir faire la part des choses. C’est justement ce que je ne vois pas dans tes commentaires, et je trouve cela regrettable, même si je respecte ta position.