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L’efficacité des masques pour limiter les infections a été évaluée dans le plus grand essai clinique randomisé au Danemark, avec près de 6.000 participants. Des résultats délicats puisque l’étude ne démontre pas d’effet protecteur pour les porteurs. Retour sur une étude d’importance, qui ne répond malheureusement pas à la question de l’efficacité des masques pour les autres.

Source : www.freepik.com

Une guerre scientifique pour un bout de papier

Qui aurait pu croire que l’année 2020 serait au centre d’une intense bataille scientifique et idéologique sur l’intérêt du port du masque pour limiter les transmissions du virus SRAS-CoV-2 responsable de la Covid-19 ?

Personne, mais cette pandémie ne cesse de nous apporter son lot de surprises.

Le sujet du port du masque est devenu électrique, explosif même. Il polarise les discussions notamment à cause de la cacophonie politicienne qui a tenté de nous entourlouper avec des explications douteuses afin de dissimuler un mensonge d’état (1).

Les masques étaient inutiles quand nous n’en avions pas. Ils sont devenus importants, efficaces, et même obligatoires en lieux clos et ouvert – et c’est bien ce dernier point qui est le plus contestable – quand nous avions de nouveau des stocks.

En plus du mensonge d’état qui a renforcé la défiance de la population à l’égard des décisions de santé publique, une cacophonie scientifique s’est très vite propagée sur l’intérêt du masque en situation épidémique ou non.

Une cacophonie scientifique qui prend en réalité racine dans la nature très contradictoire des nombreuses études que nous avons sur ce sujet. Des études positives et d’autres négatives, sur des virus de la grippe ou sur celui responsable du Covid-19.

Des méta-études de la collaboration Cochrane se contredisent sur cette question d’efficacité (2, 3).

Des études d’observations confronter à des essais cliniques randomisées. Des articles sur le net pullulent pour y détailler les résultats négatifs de nombreuses études. Ces réactions ont été exacerbées avec la coercition sur le port du masque par le Gouvernement.

La coercition n’est jamais la bonne réponse. Parfois la moins pire, mais elle prive le citoyen de son libre arbitre et évite de répondre à des questions complexes et délicates que soulèvent inlassablement la science.

Pour prévenir la maladie Covid-19 qui nous intéresse, nous n’avions pas d’études cliniques randomisées à nous mettre sous la main. Le fameux « gold standard » en science.

Uniquement des études mécanistiques en laboratoire et des études d’observations qui ne permettent pas d’établir des liens de cause à effet, tout en cumulant des biais importants non mesurés et des facteurs de confusions.

Il en ressortait de toutes ces études l’impérieuse nécessité d’avoir des études cliniques randomisées pour apporter des réponses claires sur nos stratégies de santé publique.

Justement, je vous parlais il y a quelques semaines d’une fameuse étude de ce type, célèbre sous le nom de « l’étude danoise » puisque réalisée au Danemark (4).

Cette étude était très attendue pour trancher ce débat sur l’efficacité des masques en population générale.

Beaucoup de rumeurs ont circulé à son sujet.

Et ces résultats sont plus explosifs.

Port du masque obligatoire : une mesure de santé publique injustifiée ?

L’obligation du port du masque alimente des tensions mêlant conspirationnisme et incertitude scientifique. On revient sur l’ensemble des évidences scientifiques concernent le port du masque, son intérêt et ses limites pour prévenir le risque de contamination, en intérieur et en extérieur.

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3 commentaires
    1. Bonjour Richard,

      Merci de ton commentaire. Oui moi aussi je dois dire que je suis toujours perplexe. A vouloir des réponses scientifiques, on réalise des grandes études avec d’énormes moyens mais qui ne permettent pas de répondre à d’importantes questions.

  1. Très intéressant pour la rigueur scientifique qui — beaucoup ne le comprennent pas — exige souvent un discours nuancé. Une fois de plus il faut bien comprendre à quelle(s) questions(s) l’étude tente de répondre.

    C’était un sujet que j’ai vu aborder dans des groupes de travail à la Haute autorité de santé, en périnatalité, quand on parlait de “intention to treat” pour mesurer les effets d’un déclenchement sur une grossesse à terme. Si on prenait comme variable d’entrée l’exécution du déclenchement et non la décision de déclencher, on obtenait un résultat inverse, parce que de nombreuses femmes à qui on avait annoncé le déclenchement accouchaient spontanément avant qu’on n’ait pu les déclencher, mais restaient dans la branche “déclenchement” avec une issue très favorable. Ça revient à dire que la réalité ne coincide pas toujours avec celle construite sur un respect absolu de la randomisation.

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