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Les galettes aux céréales soufflées sont loin d’être des aliments sains que l’on peut consommer sans modération et à n’importe quel moment. Bien au contraire, il faut bien encadrer sa consommation et la manière de les manger pour mieux contrôler ses bombes à glucides et à l’index glycémique élevé.

(c) Gettyimages

Bonheur et facilité avec les galettes

Les galettes aux céréales soufflées ont inondé nos rayons de supermarchés. On ne peut plus les rater, avec toutes les déclinaisons possibles : au riz blanc ou complet, avec du maïs et des graines de sésame ou encore aux quatre céréales.

Elles remplacent avantageusement le pain dans un contexte de défiance grandissante par rapport aux nutriments controversés qu’il contient : du gluten de plus en plus incriminé dans des maladies auto-immunes, des allergies ou même des troubles neurologiques; des anti-nutriments tels que les lectines qui joueraient un rôle dans la porosité intestinale et la malabsorption générale des nutriments…

Bref, les galettes de céréales soufflées apportent un vent de fraîcheur et une alternative au pain blanc qui possède un index glycémique désastreux.

Mais que valent nos galettes soufflées ? Sont-elles des alternatives intéressantes pour les intolérants au gluten ou toutes les personnes qui veulent prendre leur santé en main ?

La réponse est clairement non.

Voici en détail pourquoi il vaut mieux se méfier de ces produits et comment on peut améliorer leur impact sur notre corps avec quelques règles simples (donc en fait, la réponse est plutôt, ça dépend !)

Pourquoi se méfier des galettes

Ce sont des bombes glycémiques

Voilà le principal reproche que l’on peut adresser à ces superbes galettes soufflées : elles sont de véritables bombes glycémiques.

Elles ont un index glycémique élevé (80-85), ce qui entraîne une élévation brutale de la glycémie après ingestion, on parle de glycémie postprandiale.

Pour rappel, l’IG de référence est le glucose à 100. Au-delà de 70, l’IG est considéré comme élevé, entre 50 et 70, il est considéré comme moyen et faible en deçà de 50.

Le problème avec ces élévations brutales de la glycémie c’est qu’elles entraîneront une baisse plus ou moins marquée en dessous de sa valeur habituelle. On obtient la fameuse hypoglycémie réactionnelle.

(c) Dur à Avaler. Un petit graphie très grossier pour mieux comprendre. Ces courbes sont totalement arbitraires et illustrent la réaction de la glycémie en fonction de l’index glycémique. Cette courbe changera avec le repas, les différents aliments, etc.

On est loin d’être dans une véritable hypoglycémie, dangereuse pour la santé, mais juste dans un état passager qui entraîne les typiques fringales des milieux de matinée ou d’après-midi.

On a mangé, pourtant, on est encore affamé !

L’Organisation Mondiale de la Santé, la FAO mais également l’Agence nationale de sécurité des aliments (Anses) recommandent toutes de choisir des sources de glucides avec des IG bas (voir ici).

Les galettes sont donc en contradictions avec cette recommandation qui vise quand même à limiter les maladies de civilisation de type diabète, obésité ou encore la maladie du foie gras (ou stéatose hépatique, qui ne touche pas que les pauvres canards gavés).

Donc là, nous avons un premier élément qui nous invite à faire attention. Mais on peut tout de même se protéger relativement simplement de ce bémol. Comment ? On verra ça en fin d’article.

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5 commentaires
  1. Soleil vert !
    Bravo, une analyse fondée et bien ficelée. J’ai demandé au Pr Hercberg, l’initiateur du Nutriscore d’inclure l’index glycémique dans l’algorithme du Nutriscore mais il a eu déjà tellement de mal à faire passer son concept qu’il l’a remis à plus tard. Il sait d’évidence que les producteurs et leurs lobbies n’accepteront jamais d’y inclure l’index glycémique. Mais ce jamais, comme la plupart des jamais n’est pas à l’abri de l’assaut des gens de bonne volonté. Il tombera comme le mythe ou le dogme des calories, puis des sucres. Transformer les aliments et les ingrédients, c’est éloigner l’homme de la nature et de sa nature mais cet éloignement demande à chaque fois une adaptation qui fragilise. Le Bio, c’est bien mais à quoi pourra servir une planète propre si l’homme qui l’habite ne l’est pas. Bravo encore Monsieur Anso.
    Docteur Pierre Dukan

  2. Article bien documenté et illustré. Merci !
    J’ai quand même une petite question : en quoi le fait d’ajouter de la confiture va faire baisser l’IG de la galette alors que la confiture a elle-même un IG élevé ?

    1. Il est possible qu’une bonne confiture soit une confiture allégée mais même allégée, une confiture reste une confiture , mieux vaudrait une compote et mieux encore une compote de rhubarbe qui a les mêmes caractéristiques nutritionnelles qu’un légume vert. Mais encore mieux, une tranche de dinde ou de viande des Grisons.
      Bonne soirée

    2. Salut Lanson ! Question… très pertinente ! Et j’abonde dans la réponse apporté par Pierre (les confitures allégés sont plutôt vers les 50 en IG, très correct). Dans le détail, la confiture possède un IG plus faible qu’une galette de riz soufflé nature, entre 60 et 65, donc moyen quoi. Ce n’est pas ouf. Je pense que les confiture maison, avec des morceaux de fruits dedans pas entièrement cuit (ma mère fait des confitures vraiment pauvres en sucres), auront un IG encore plus bas.

      Mais tu as raison, cette confiture devrait être accompagné de beurre, même si je pense qu’elle fera légèrement baisser l’IG globale de la galette. Je vais rajouter cette précision dans l’article. Tu as bien fait de tilter dessus :)

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